Mesures sécuritaires : la Monusco actualise son plan d’urgence à KinshasaMardi 6 Décembre 2016 - 15:31 La Mission onusienne s’attelle à renforcer sa présence dans la ville-province de Kinshasa « pour mettre en œuvre son mandat de protection des civils ». La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) est vivement préoccupée par la situation sécuritaire dans le pays à l’approche du 19 décembre qui coïncide avec la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel du chef de l’Etat en exercice. Le chef de la Monusco l’a d’ailleurs fait savoir en début de semaine au Conseil de sécurité via une vidéoconférence à partir de Kinshasa. Maman Sidikou qui, sans ambages, a évoqué un « sentiment d’appréhension » au fur et à mesure que se rapproche cette échéance, a fait part des dispositions sécuritaires prises pour contenir tant soi peu les effets pervers de déstabilisation et de violences. La mission onusienne en RDC a, de ce fait, été amenée à actualiser son plan d’urgence pour, dit-il, « atténuer la violence politique et protéger les civils dans la mesure du possible ». Concrètement, la Monusco s’attelle à renforcer sa présence dans la ville-province de Kinshasa « pour mettre en œuvre son mandat de protection des civils ». En outre, dans les grandes villes du pays, notamment Kinshasa, Goma et Lubumbashi, des équipes mobiles seront placées pour surveiller et signaler les restrictions et les violations des droits de l'Homme, a révélé maman Sidikou. Ce dernier a toutefois reconnu que « ces efforts ne seront peut-être pas tout à fait suffisants pour réagir de manière adéquate à des explosions graves de violence à caractère politique ». Mais il ose croire que le dispositif sécuritaire mis en place aidera à amortir le choc qui résultera de la violence tant redoutée. Il reste néanmoins confiant quant à l’avenir de la RDC qui est capable de conjurer le sort à travers un rapprochement entre la majorité présidentielle et le Rassemblement de l’opposition quand bien même leurs positions respectives sont, à l’heure actuelle, difficilement conciliables. La première s'en tient à l'accord politique conclu le 18 octobre avec une partie seulement de l'opposition et la seconde veut un dialogue réellement inclusif. Pour le patron de la Monusco, un rapprochement entre ces deux principales forces politiques du pays pourrait « contribuer à la prévention de la violence le 19 décembre et contribuer à permettre un processus de transition pacifique nécessaire pour un processus électoral crédible ». Et d’ajouter que « c’est la volonté politique des principaux acteurs politiques qui déterminera la façon dont les tensions réelles et existantes seront gérées ». Alain Diasso Légendes et crédits photo :Des Casques bleus de la Monusco Notification:Non |