Diplomatie : la CEEAC soutient l’accord politique issu du dialogue

La situation politique et sécuritaire en République démocratique du Congo a été examinée dernièrement par les États membres de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) réunis, le 30 novembre, au Gabon dans le cadre d’une conférence de routine de leur organisation axée, cette fois-ci, sur la lutte contre le terrorisme et pour l’avènement d’une paix durable en Afrique centrale. Le président de la République, Joseph Kabila Kabange, s’est fait représenter  à cette rencontre par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda. Après avoir passé en revue le cas de la RDC avec ses défis politiques et sécuritaires, la conférence a recommandé à toutes les parties prenantes au processus électoral dans ce pays d’adhérer à l’accord politique issu du dialogue.

C’est sans nul doute, d’après les participants à cette conférence, la voie obligée susceptible de résoudre l’impasse politique qui gangrène le pays actuellement. « La conférence a demandé aux forces politiques et sociales qui ne l'ont pas encore fait d'adhérer à l'accord politique du 18 octobre 2016 en vue de renforcer la cohésion sociale et l'organisation des élections démocratiques apaisées », peut-on lire dans le communiqué final ayant sanctionné ces assises. Une façon pour la CEEAC de donner son quitus à ce compromis politique qui prévoit le report de l'élection présidentielle qui devait avoir lieu fin 2016 en avril 2018.

Tout en se félicitant de la conclusion dudit accord politique et la nomination d’un Premier ministre issu de l’opposition « appelé à constituer un gouvernement d’union nationale chargé principalement de l’organisation des élections », la CEEAC a, par ailleurs, salué « les progrès réalisés sur la situation sécuritaire globale à l'est de la RDC ». Sur ce chapitre, la conférence a félicité les autorités congolaises pour la poursuite de la traque contre le groupe terroriste ougandais de Forces démocratiques alliées, responsable d'actes d'assassinats contre des populations civiles dans le territoire de Beni, ainsi que pour les efforts de désarmement des FDLR et d'autres groupes armés à l'Est du pays avec l'appui de la Monusco.

Outre la situation en RDC, le président gabonais Ali Bongo Ondimba (l’hôte des assises) et ses homologues du Tchad Idriss Déby Itno, du Rwanda Paul Kagame et de Centrafrique Faustin-Archange Touadéra ont également examiné les cas du Tchad et du Cameroun félicités au passage dans leurs efforts contre Boko Haram mais aussi de la Centrafrique actuellement engagée dans un processus de paix qui requiert l’adhésion des groupes armés sommés de déposer les armes et de rejoindre le processus de désarmement (DDR). La Conférence a, enfin, pris note des différentes élections organisées dans la sous-région au cours de l'année 2016 et des tensions qu'elles ont suscitées et a demandé à toutes les parties prenantes de privilégier le dialogue, la concertation et les voies de recours pacifiques.