Fédérations de boxe et d’athlétisme : la Ccas valide l’élection de Richard Mouambouma et de Jean Baptiste Ossé

Jeudi 17 Novembre 2016 - 18:30

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Les délibérations de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport(Ccas) reconnaissent la légitimité de  Richard Bienvenu Mouambouma et de  Jean Baptiste Ossé comme présidents des Fédérations congolaises de boxe et d’athlétisme.  Ces deux présidents peuvent désormais exécuter le programme de developpement sportif avec beaucoup d’assurances.

La Ccas a encore dit le droit, le 17 novembre, au sujet du litige qui opposait Marie Magloire Dambendzet et Richard Bienvenu Mouambouma. L’ancien président de la Fédération congolaise de boxe avait saisi la Ccas pour demander l’annulation de la réélection de l’actuel président de la Fécoboxe. Pour le plaignant, la réélection de son successeur s’est déroulée avec beaucoup d’irrégularités. Selon lui, Richard Bienvenu Mouambouma ne remplissait pas les critères d’éligibilité: il n’a jamais pratiqué la boxe. On lui reproche également le fait de n’avoir jamais dirigé un club uni ou multidisciplinaire comme l’exige la circulaire 143 du ministère des Sports et de l’Education physique. Outre cet aspect, l’avocat de Marie Magloire Dambendzet mettait en doute la crédibilité de l’assemblée générale ordinaire en s’appuyant surtout sur le manque de rapport moral.  Mais il n’a pas eu gain de cause, car les arguments avancés par la défense et les pièces attestant que l’actuel président fût pratiquant à Makabana et dirigeant d’un club à Pointe-Noire ont suffi pour que la Ccas tranche en faveur de Mouambouma.

 «La Chambre statuant publiquement, contradictoirement en matière d’arbitrage sportif en premier et dernier ressort, déclare irrecevable, la requête introductive d’instance de Monsieur Marie Magloire Dambenzet pour défaut de qualité. Mais elle dépend à sa charge ».

« Ce sont des sentiments de satisfaction. Nous sommes comblés surtout par le fait que notre fédération gagne en terme du temps. Ce sont des péripéties qui devraient nous perdre le temps. Ce n’est qu’une procédure judiciaire, ce n’est pas la division et j’appelle au rassemblement de tous les boxeurs. Nous avons clôturé ce dossier,  mettons -nous désormais au travail », a commenté Richard Bienvenu Mouambouma.

Roger Angono Moké, candidat à la présidence de la Fédération congolaise d’athlétisme a lui aussi contesté l’élection de Jean Baptiste Ossé en s’appuyant sur le fait que ce dernier n’a jamais pratiqué l’athlétisme ou encore, il  n’a jamais été dirigeant d’un club uni ou multidisciplinaire. Ces arguments n’ont pas été suffisants  pour invalider l’élection de cet  ancien secrétaire général adjoint et membre du commissariat aux comptes de la Fédération congolaise d’Athlétisme depuis 2005, avant d’être suspendu en 2010 pour une durée de six mois, a-t-on appris.

Son avocat a tranché le débat de la pratique de la discipline en s’appuyant sur les textes de la fédération et aussi de la profession de son client  de cadre de sports en d’autres termes, enseignant d’EPS. « Par ces motifs, statuant publiquement, contradictoirement en matière d’arbitrage sportif en premier et dernier ressort, reçoit en la forme, la requête introduite par Angono Moké Roger, au fond l’en déboute. Mais elle dépend à sa charge .»

« Quand on gagne un procès surtout que c’est un procès où pratiquement les pièces n’étaient pas valables, on ne peut qu’être content. Je crois qu’en athlétisme en ce moment -ci et les athlètes et les dirigeants et les officiels techniques, on partage tous la même joie. Je regrette, toutefois, le temps perdu parce que depuis que nous avons fini avec les élections,  les individus ont porté plainte et la cour a été claire là-dessus. Nous devons être ensemble pour que l’on conduise l’athlétisme », a déclaré Jean Baptiste Ossé.

Clôturant, l’audience , le président  de cette chambre, Corneille Moukala Mokoko a indiqué que l’objectif de la Ccas consiste à mettre de l’ordre dans le monde sportif qui divise  les Congolais, au lieu de les rassembler avant de mettre les responsables des sports face à leurs responsabilités. Car dit-il, l’organisation des élections coûte extrêmement chère à l’Etat. Ceux-ci  doivent lui éviter les dépenses inutiles « Tout Congolais qui pratique le sport et qui est dirigeant du sport peut vouloir bien présenter  sa candidature mais que cette élection se déroule dans les conditions qui sont prévues dans vos statuts et règlement intérieur. Toutes les fois qu’ils auront des irrégularités, la Ccas n’hésitera pas à annuler », a-t-il souligné.

 

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

le président de la CCAS Corneille Moukala Mokoko prononçant le verdict (Adiac)

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