Mouvements des fonds à la BGFI-Bank : « Tout le monde en parle, sauf les élus nationaux»Jeudi 3 Novembre 2016 - 17:00 Le député national Henri Thomas Lokonda Yoka a appelé à des explications plus exhaustives de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui a réagi récemment à la controverse via la presse nationale. Une telle démarche parlementaire montre combien l’affaire continue de hanter la sphère politique congolaise. Dans un communiqué faisant office de droit de réponse, la banque incriminée a rejeté toutes les allégations de tripatouillage des comptes venant de son ancien employé, Jean Jacques Lumumba, au quotidien belge Le Soir. Depuis sa révélation à la fin du mois d'octobre, l'affaire a fait l’effet d’une bombe, surtout l’aspect lié au tripatouillage du compte de la Céni à la BGFI Bank. Corneille Nanga, le patron de l’administration électorale, a parlé de « transactions normales faites par des gens ayant qualité à le faire pour le compte de la Céni ». Donc, rien d'irrégulier. Mais le député Lokondo veut en savoir plus. En raison de la tutelle exercée par le Parlement sur la Céni, il exige des explications, toutes affaires cessantes, puisque l’affaire défraie jusqu'à aujourd'hui la chronique. Joint par la rédaction, un financier indépendant qui a recueilli l’anonymat s’est quelque peu étendu sur cette question : « La banque est injustement incriminée. Au fait, elle est accusée des faits qui relèvent des activités traditionnelles d’une banque. Une banque gère ses ressources en fonction de ses objectifs. Elle n'a pas à les exposer sur la place publique. Et c’est dommage d’en arriver à ce point. La volonté de discréditer le pouvoir en place ou même la banque semble avoir été plus déterminante dans le choix de publier un tel article ». Rebondissant sur ce dernier aspect, la BGFI Bank a enfoncé le clou. Elle a rappelé les missions traditionnelles d’une banque commerciale : collecte de l’épargne et financement de l’économie nationale. Selon elle, ces informations du journal Le Soir « participent à une vaste volonté, délibérée ou non, de tromperie ». Pour permettre à la Céni de faire face à ses besoins d’exploitation qui s’expriment principalement en dollars américains, BGFI Bank a consenti à l’administration électorale une ligne de crédit en devises américaines, en constituant en sûreté de cette autorisation de découvert l’équivalent en franc congolais disponible sur les comptes du client, a-t-elle précisé. « La banque s’est engagée à accompagner la Céni à obtenir des devises américaines en fonction de leur disponibilité sur le marché de change afin qu’elle poursuive son programme de dépenses car elle dispose des avoirs en francs congolais », a conclu l'institution bancaire prête désormais à obtenir réparation pour le préjudice causé. Justement, l’une des controverses a tourné autour des mouvements des fonds, particulièrmeent ceux estimés à quelques centaines de milliers de dollars américians. L'on veut connaître leur destination finale. Une affaire à suivre. Laurent Essolomwa Notification:Non |