Violences dans le Pool : La Fecodho et la Coraged invitent Ntoumi à renoncer à la violenceJeudi 13 Octobre 2016 - 18:00 La Fédération congolaise des droits de l’Homme (Fecodho) et la Coordination des réseaux et associations de la société civile pour la gouvernance démocratique et électorale (Coraged) ont tenu du 11 au 13 octobre, une réunion au cours de laquelle les deux plateformes ont examiné le climat d’insécurité dans le Pool ; le fonctionnement de la démocratie et du climat politique ; les ingérences extérieures à la vie démocratique et l’élection présidentielle du 20 mars 2016. Dans le communiqué final sanctionnant les travaux, les deux plateformes ont non seulement dénoncé les actes de violence dans le Pool, mais elles ont également invité le pasteur Ntoumi à se ressaisir et à comprendre que la démocratie ne signifie pas l’anarchie et les atteintes délibérées aux droits des autres citoyens. Elles ont appelé en outre le pasteur Ntoumi à se remettre à la disposition de la Force publique et de la justice au lieu de continuer à défier désespérément tout un Etat plus fort que lui. Abordant le point sur le fonctionnement de la démocratie au Congo, les deux plateformes ont relevé qu’en dépit des avancées remarquables mais aussi des faiblesses à surmonter, c’est, ont-elles déclaré, la classe politique congolaise qui commence à constituer une véritable menace à l’épanouissement de la démocratie. La Fecodho et la Coraged ont rappelé à cet effet que l’opposition prend le contrepied du gouvernement sur la base des propositions alternatives et non par le défi des institutions régulièrement établies. Les deux plateformes ont souligné que la politique ou la démocratie ne sont pas synonyme de l’anarchie, mais plutôt un ensemble de moyens mis en œuvre pour conjurer la méfiance, sauvegarder la diversité et faire vivre ensemble des individus et des groupes d’individus de plus en plus différents les uns les autres dans une société qui doit fonctionner en unité et dans la convivialité. Parlant de l’ingérence extérieure à la vie démocratique, les deux plateformes ont relevé, avec regret, la non-observation par certaines chancelleries de l’obligation de réserve en s’immisçant dans les processus électoraux congolais au mépris, ont-elles dit, des principes édictés par la Charte des Nations unies et les Résolutions adoptées par l’assemblée générale de l’ONU. À propos de l’élection présidentielle du 20 mars, les deux plateformes jugent malsaine et antidémocratique la tendance à la contestation des élections en dehors du cadre légal, et des mécanismes prévus à cet effet. Elles se disent offusquer par le fait que sept mois après le scrutin et six mois après la prestation de serment du président de la République, la contestation du scrutin se poursuit. Elles ont invité la classe politique congolaise à faire que les périodes électorales, loin d’être des moments propices de division, de déchirement du tissu social et d’appels tous azimuts à l’incivisme, soient plutôt, comme dans toutes les démocraties, des moments d’exaltation nationale, où le peuple, en toute liberté et dignité, exerce son droit de souverain primaire.
Roger Ngombé Légendes et crédits photo :Céphas Germain Ewangui entouré de Habib Bokamba Yangouma et Modeste Mbossa Notification:Non |