Situation politique : la société civile en appelle à un dialogue inclusifJeudi 6 Octobre 2016 - 17:44 Pour ces ONG réunies au sein du Cadre de la société civile pour le dialogue inclusif, seul un calendrier électoral consensuel issu d’un dialogue inclusif peut rassurer. Dans une déclaration du 5 octobre, plus de trois cents organisations de la société civile (OSC) de la RDC ont vivement condamné la réaction disproportionnée et brutale des forces de l’ordre de la RDC ayant entrainé morts d’hommes parmi les manifestants pacifiques ainsi que la destruction méchante des biens publics et privés par les inciviques lors des manifestations des 19 et 20 septembre derniers. Elles en ont appelé à la mise en place d’une commission indépendante, au besoin internationale, en vue de mener des enquêtes crédibles et impartiales pour faire la lumière sur les différents incidents enregistrés sur toute l’étendue du territoire national. Convaincues, par ailleurs, que pareille situation ne doit plus se répéter, ces organisations ont vivement recommandé au président de la République et sa famille politique, au Rassemblement de l’opposition ainsi qu’à la communauté internationale « de revenir à un dialogue inclusif basé sur le respect absolu de la Constitution du pays et de la Résolution 2277 ». Ceci permettra, selon ces structures, « de trouver un compromis politique nécessaire pouvant permettre la relance du processus électoral délibérément plongé dans l’impasse artificielle par des politiciens égoïstes ». Ces organisations estiment, par contre, qu’il revenait à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) restructurée et investie du pouvoir d’organiser des élections en dehors du délai constitutionnel, d’adapter le calendrier électoral au consensus politique issu du dialogue inclusif. Saluant le courage des OSC et de l’épiscopat congolais, pour avoir suspendu leur participation aux travaux tenus à la cité de l’UA, à Kinshasa, cela non seulement en signe de protestation contre ces tueries et les actes de vandalisme enregistrés lors de ces manifestations mais également en prévision de la recherche du consensus autour du dialogue réellement inclusif, elles ont recommandé aux OSC et à la Cénco des conditions avant la reprise de leur participation à ces assises. Il s’agit notamment de l’amélioration des conditions d’organisation de dialogue réellement inclusif entre la majorité présidentielle et les forces politiques de l’opposition (le Rassemblement, le G7, la Dynamique, l’Alternance pour la république, l’UDPS et alliés, autres forces politiques et sociales du pays) ; de l’ouverture des médias fermés des personnalités privées ; de la libération immédiate et inconditionnelle des tous les prisonniers politiques sur l’ensemble du pays ainsi que de la cessation avec des tracasseries judiciaires, fiscales et administratives autour de certaines personnalités politiques (cas de Moïse Katumbi, qui doit rentrer au pays pour prendre part au dialogue inclusif et bien d’autres acteurs politiques, etc.). Lucien Dianzenza Notification:Non |