Belgique-RDC : nouvelles restrictions imposées aux autorités congolaisesMercredi 5 Octobre 2016 - 17:54 L'évolution de la situation politique toujours incertaine en RDC, à trois mois de la fin du mandat constitutionnel du président de la République, aurait motivé la décision de Bruxelles de réduire à six mois la durée de validité de visas octroyés aux dirigeants politiques congolais. Les relations entre Kinshasa et les grandes capitales occidentales ne cessent de se dégrader. Après les menaces de sanctions financières que Washington fait déjà peser sur trois hauts officiers des FARDC accusés de torpiller le processus électoral et celles de Paris qui a évoqué une possibilité de sanction envers les dirigeants de la RDC, c’est au tour de Bruxelles de hausser le ton. Intervenant dans les colonnes du quotidien Le Soir, le chef de la diplomatie belge s’est longuement interrogé sur le régime politique dans lequel sera placé la RDC après l’expiration du mandat du chef de l’Etat congolais le 20 décembre prochain. « Dans quel contexte et dans quel cadre » va-t-on se retrouver après cette échéance ? s’est-il interrogé avant d’y répondre lui-même. « Nous serons en tout cas dans une autre logique », s’est-il contenté de dire. Et d’ajouter : « D'ici le 19 décembre, il faudra savoir avec clarté qui gère le pays et donc faire redémarrer le dialogue en y associant des personnalités importantes comme Moïse Katumbi ou Etienne Tshisekedi ». Didier Reynders pense que « même s'il est certain que des élections ne pourront être organisées avant le 19 décembre, il faut gérer la période intermédiaire, fixer un nouveau calendrier, savoir qui gérera le pays ». Une manière subtile d’apporter de l‘eau au moulin de ceux qui plaident pour la tenue d’un vrai dialogue inclusif censé remplacer le dialogue national de la Cité de l’Union africaine convoqué par le chef de l’Etat congolais. Le ministre belge réclame par ailleurs des clarifications sur le calendrier des prochaines élections, alors que la Céni projette d'organiser la présidentielle fin 2018, arguant des contraintes logistiques pour justifier ce report. Toute cette réflexion du chef de la diplomatie belge concourt à justifier sa récente décision de limiter à six mois maximum la durée des visas accordés aux responsables de la République démocratique du Congo porteurs de passeports diplomatiques. L'évolution de la situation politique toujours incertaine dans son ancienne colonie à trois mois de la fin du mandat de Joseph Kabila aurait motivé cette restriction de la Belgique imposée aux responsables politiques congolais, indique-t-on. Cette décision du ministre belge des Affaires étrangères concerne les porteurs de passeports diplomatiques (membres du gouvernement, diplomates etc) qui avaient jusqu'ici une durée maximale d'un an, révèlent des sources diplomatiques. L’ensemble de la population congolaise n’y est donc pas concernée. Alain Diasso Notification:Non |