Festival Brajazz : Ça se vit !

« La 2^e édition, nous l’avons voulue éclectique, diverse, internationale… même si le nombre de groupes n’est pas forcément plus important que l’année dernière, nous avons tenté de diversifier les influences », a déclaré la directrice déléguée de l’IFC, Elodie Chabert le 27 septembre, au cours d’une conférence de presse à cet effet.

En ouverture du festival, l’artiste plasticienne Rhode Bath-Schéba Makoumbou présentera son exposition « temps présent ». Grâce à sa technique alliant la sciure de bois et la colle, elle crée des sculptures aux mouvements particuliers. Son coup de pinceau prolonge son observation des us et coutumes de la femme africaine. À travers ses travaux, s’illustre la variété des toiles avec une influence certaine des courants de l’art réaliste, expressionniste et cubiste.

Durant cette édition l’IFC offrira aux festivaliers des moments forts, magiques, des prestations de qualité mais surtout une ambiance très jazzy. Au programme : 7 groupes, 5 rencontres musicales professionnelles, 5 soirées de concerts, 3 jam sessions, 1 exposition et 10 heures de musique en live… Berléa, Enven’s Mab, Fanfare Funk, Gayelord, Groove Collectiv, Luwawanu Brazza jazz, Trio Thomas Galliano se produiront sur scène. Dans l’ambiance les artistes révèleront leur talent, symbiose entre le Jazz authentique et la touche originale des différents groupes. Ces groupes issus non seulement de Brazzaville, mais aussi de Pointe-Noire, du Cameroun et de France, dont le leader a longtemps évolué aux Etats-Unis, donneront à ce festival sa dimension internationale.

Pour faciliter l’accès à ce festival, l’IFC propose deux formules : un Pass festival et l’achat d’un billet au prix unitaire. Le rendez-vous incontournable des amateurs de jazz annoncera ses couleurs le 3 octobre à travers un carnaval. Démocratiser le Jazz au Congo, est l’objectif visé face à une génération qui s’intéresse davantage au Rap, RN’B, Ndombolo, Coupé décalé, au détriment du Jazz.

La 1ere édition a été ponctuée de riches échanges entre artistes. « Le bilan de la 1ere édition est très positif, en terme de qualité, d’échanges d’informations… », a reconnu la directrice déléguée de l’IFC. Toutefois, Elodie Chabert garde le souvenir d’une édition « très généreuse », bien qu’ayant noté le manque d’adhésion massive du public congolais.

Dans les années 60, après le passage de Louis Armstrong au Congo, le Jazz fait son grand retour sur le continent africain avec les orchestres African jazz et African team du grand Kallé et de Manu Dibango. Au Congo Brazzaville, le jungle trio avec Biks Bikouta, Jeff Luna et Bruno Houla a laissé son empreinte jazzy dans le répertoire musical congolais. Aujourd’hui, les amateurs de jazz au Congo restent nombreux et passionnés. L’IFC a relancé depuis 2015 des rendez-vous réguliers avec le festival Brajazz et le rendez-vous hebdomadaire des « jazz à la cafet’ », afin de vulgariser cette pratique artistique.