Troubles du 19 et 20 septembre : Étienne Tshisekedi en croisade judiciaire contre certaines autorités

«J’ai le regret d’annoncer à notre peuple et à l’opinion internationale que j’ai donné mandat au secrétaire général de l’UDPS de porter plainte contre les auteurs de tueries des journées des 19 et 20 septembre 2016 ». C’est en ces mots que le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) s’est exprimé le 24 septembre pour annoncer la croisade judiciaire que son parti vient d’enclencher contre certaines autorités du pays. Ces dernières sont, d’après le sphinx de Limete, responsables des graves incidents ayant émaillé la marche de l’opposition du 19 septembre, lesquels incidents se sont hélas poursuivis le lendemain. C’est à l’issue d’une réunion du directoire du parti que cette décision a été prise, apprend-on.

Six officiels sont concernés par la plainte de l’UDPS déposée le même jour. Il s’agit précisément d’Évariste Boshab, vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité; de Denis Kambayi Tshimpungu, ministre de la Jeunesse et Sports); d’André Kimbuta, gouverneur de la ville de Kinshasa; du général Bisengimana, commissaire général de la Police nationale congolaise; du général Gabriel Amisi et du Général Kanyama,commissaire provincial de la police/ville de Kinshasa). L’UDPS déclare poursuivre toutes ces personnalités pour « manquements graves contre les instruments internationaux de protection des droits de l’homme, la Constitution et les lois de la République démocratique du Congo ».

Le leader de l’UDPS a déclaré que « la justice congolaise montrera son indépendance en disant le droit ». Quant à Me Mukendi, avocat-conseil du parti cité par Top Congo FM, « la nature des crimes commis notamment au siège du parti les rend imprescriptibles ». Car, a-t-il dit, « on a attaqué à l’arme lourde la permanence de l’UDPS et sept personnes y ont trouvé la mort par brûlure ». Cette plainte de l‘UDPS s‘inscrit dans la logique protestataire dont le leader de l’UDPS se fait désormais le chantre avec, en prime, des attaques virulentes contre le pouvoir en place.