Ouverture du dialogue inclusif : un appel pressant en direction du RassemblementJeudi 1 Septembre 2016 - 19:30 Comme annoncé, la cérémonie inaugurale des travaux du dialogue a eu lieu, le 1er septembre, à la Cité de l’Union africaine en présence de nombreux officiels, des membres du corps diplomatique et des délégués des forces vives du pays. Cette première séance d’ouverture a été marquée par une série d’allocutions dont celle attendue du facilitateur de l’Union africaine, Edem Kodjo. Saisissant cette opportunité, l’ex-Premier ministre togolais a tenu à lever certains équivoques notamment sur le sens de sa mission en RDC, qui tient d’une compassion bénévole de l’africaniste qu’il est et demeure avant tout. Se situant dans la continuité de l’œuvre d’Émery Patrice Lumumba dont il réclame l’héritage, Edem Kodjo exhorte les Congolais à l’assumer et à faire le saut qualitatif que requiert la situation politique actuelle de leur pays. « Je ne suis pas venu ici pour me mettre à la disposition des causes partisanes », a-t-il lancé, d’emblée, avant de révéler l’existence d’un document conclu en son temps à l’étranger entre les délégués de la majorité conduits par le directeur de cabinet du chef de l’État et quelques sensibilités de l'opposition avec, à leur tête, l’UDPS d’Étienne Tshisekedi. Sans entrer dans les détails, il a simplement indiqué que ce document réglait un certain nombre des choses concernant l’organisation du dialogue. Une parenthèse vite refermée. Nonobstant le fait que ledit document a été relégué aux calendes grecques en termes de matérialisation, Edem Kodjo a réitéré sa détermination à déployer tous les efforts directement ou par personne interposée pour que sa main restée tendue soit effectivement attrapée par les absents, de sorte que la grande famille congolaise puisse se retrouver au grand complet. Il s’est dit confiant en la capacité des Congolais à se surpasser pour donner à leur pays ce qu’il mérite de mieux et a appelé les participants à prendre la mesure de la mission délicate qui leur est confiée et à marquer l’histoire. Et de souligner que la base du dialogue demeure la Constitution et la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies. Tout en appréciant les mesures de décrispation prises par le chef de l’État en libérant quelques prisonniers politiques et d’opinion, il lui a demandé d’en faire plus pour créer les conditions idoines du dialogue. Alors qu’il n'était pas annoncé dans le programme tel qu’établi par le protocole, Vital Kamerhe en sa qualité de modérateur de l‘opposition présente au dialogue, a été autorisé à prendre la parole. Le président de l‘UNC a martelé sur le Congo qui devrait être au centre de l'enjeu et pas des ambitions personnelles. Il a plaidé pour l‘application sans faille de la résolution 2277 de l’ONU qui insiste sur le respect de la Constitution et sur l’organisation des élections dans le délai, convaincu que c’est la voie obligée pour un atterrissage en douceur du processus électoral avec, à la clé, une alternance démocratique sans casse. Vital Kamerhe a lui aussi insisté sur l’inclusivité du dialogue en appelant ses pairs de l‘opposition restés en dehors à venir rejoindre le train en marche. À la fin, c’est un calendrier électoral consensuel qui, dorénavant, devra sanctionner les assises, a-t-il dit. Auparavant, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et le commissaire chargé de paix et sécurité de l‘UA ont également insisté sur le caractère inclusif du dialogue en invitant les réfractaires à ce forum à le rejoindre rapidement, quand bien même les préalables posés ne sont remplis que partiellement. « C’est autour de la table que toutes les préoccupations seront abordées, sans tabous », ont-ils déclaré. Alain Diasso Notification:Non |