Rassemblement : Gabriel Kyungu empêché de tenir son meeting à Lubumbashi

Mardi 30 Août 2016 - 18:41

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Les militants de la coalition des forces d'opposition réunies autour d’Étienne Tshisekedi ont été dispersés par la police déployée en grand nombre dans la commune de la Kenya, le 29 août, empêchant ainsi la tenue d’une manifestation pourtant autorisée la veille, apprend-on.

Trouble, confusion, agitation. Trois mots pour qualifier une bien triste réalité : la répression par les forces de l’ordre des manifestants venus assister au meeting convoqué le 29 août à la commune de la Kenya (Lubumbashi) par le Rassemblement/Katanga, une coalition de forces d'opposition autour de l'opposant historique Étienne Tshisekedi. L’objectif du meeting était de s’opposer à la convocation à partir du 1er septembre du dialogue national destiné à préparer des élections en RDC. La police, à en croire des sources locales, a dispersé la foule à coup de gaz lacrymogène au motif que la manifestation avait été annulée par le maire.

D’après des témoins, c’est la confusion entretenue sur le lieu sur fond de controverse quant à son autorisation qui serait à la base du désordre occasionné. Des sources proches des organisateurs que sont les partis politiques affiliés au Rassemblement, il appert que la mairie avait dans un premier temps autorisé la manifestation, pourvu qu’elle se tienne dans un endroit clôturé pour se dédire par la suite en l’annulant carrément au grand dam des manifestants. Or, pour le leader katangais Gabriel Kyungu de l’Unafec qui était censé prendre la parole à cette occasion, le Rassemblement était plutôt demandeur d’un grand espace à ciel ouvert tel que le stade de la Kenya.

Le véto de l’autorité urbaine aurait été à la base de la furie des manifestants rassemblés par milliers aux croisements des avenues Kolwezi, Mitwaba et Moba bravant l’appel de la police qui, tôt le matin, avait invité la population à ne pas se rendre à ce meeting interdit par les autorités. Le siège de l’Unadef d’où la police tentait de canaliser les militants s’étant révélé trop petit pour contenir la foule, cela a donné lieu à un débordement au point de donner du fil à retordre aux éléments de la police. Face à l’hystérie collective et aux provocations dont ils étaient l’objet, les éléments de la police se sont trouvés dans l'obligation de recourir au gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Ce qui, selon certains témoins, aurait provoqué la colère de plusieurs jeunes qui ont décidé d’en découdre avec les policiers par des jets de projectiles.

Bravant les tirs de somation de la police, les manifestants ont, pendant des longues heures, tenu bon tout en barricadant les différentes artères menant vers la commune de la Kenya. Aucune victime n’a été enregistrée lors de ces échauffourées si ce n’est quelques blessés enregistrés parmi les policiers et les manifestants, apprend-on. Finalement, le meeting n’a plus eu lieu.  

Alain Diasso

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