Sondage Les Points : l’opposition républicaine reste plus proche des réalités du dialogue inclusifLundi 22 Août 2016 - 17:18 Alors que le rythme de la vie en RDC reste suspendu sur la convocation ou non du dialogue, l’Institut de sondage Les Points s’est intéressé au degré de pénétration des différents messages émis par les composantes politiques actives dans la sphère politique congolaise et leur perception par la population. Le baromètre a voulu connaître le pourcentage de ceux qui suivent à la loupe ces messages émis par la majorité présidentielle, l’opposition républicaine et l’opposition radicale et lequel de ces messages serait, selon cette population, plus proche du dialogue attendu au pays. L’Institut de sondage Les Points a organisé du 19 au 20 août à Kinshasa une étude sur la perception des meetings organisés par les trois composantes de la sphère politique congolaise, la majorité présidentielle, l’opposition républicaine et de l’opposition radicale. Cette étude, qui avait pour objectif, de tester le degré de pénétration des messages des différents leaders de ces regroupements dans la population, a démontré que malgré la forte mobilisation que pouvait se prévaloir telle ou telle composante, seuls 23 % des sondés ont suivi à la loupe les messages de ces différents meetings tenus par Aubin Minaku, pour la majorité présidentielle, Michel Bongongo, pour l’opposition républicaine, et Étienne Tshisekedi, pour l’opposition radicale, et qui ont marqué le terrain politique pendant les deux derniers mois. À ces sondés, l’Institut Les Points a posé la question de savoir quel a été le message qui cadrait avec le dialogue attendu au pays et qui visait la décrispation de la situation politique en RDC. L’opposition républicaine reste la plus proche du dialogue Dans les réponses réservées à ce questionnement, l’étude a retenu que 62 % de cette catégorie d’enquêtés ont trouvé que le message de l’opposition républicaine, transmis par Michel Bongongo, a été le plus proche des réalités d’un dialogue apaisé. «Les sondés ont clairement reconnu que l’opposition républicaine, par la bouche du ministre de Budget, s’est prononcée en faveur d’un dialogue inclusif dans le respect de la Constitution, pour la priorité donnée à la présidentielle et aux législatives, à l’enrôlement des électeurs, mais aussi pour la sécurisation de la fonction de chef de l’État », a noté ce baromètre. À en croire l’Institut de sondage Les Points, les personnes interrogées ont, par ailleurs, salué l’appel lancé par le représentant de l’autorité morale de cette plate-forme politique, Kengo wa Dondo, qui avait appelé tous les Congolais à se mettre autour d’une table en vue de chercher des solutions aux problèmes qui rongent le pays ainsi que sa mise en garde contre les positions extrémistes qui menacent la paix, avant d’admirer l’ouverture de Michel Bongongo et de sa plate-forme, qui n’ont pas rejeté en bloc les positions des autres plates-formes politiques qu’ils ont appelées à les exprimer lors de cette rencontre appelée de tous les vœux par la plate-forme politique. L’étude a également relevé que 28 % de la population qui suit les messages de ces trois composantes trouvent que le message de la Majorité présidentielle est favorable au dialogue mais classé à la deuxième position après celui de l’opposition républicaine. Ces sondés, est-il expliqué, reconnaissent que lors du meeting tenu le 29 juillet au Stade Tata Raphaël et dans toutes leurs déclarations publiques, Aubin Minaku et la Majorité présidentielle se prononcent pour le dialogue qui a été convoqué depuis novembre 2015 par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila. « Pour ces Kinois interrogés, dans ces messages, le Secrétaire général de la Majorité présidentielle et tous les cadres de cette plate-forme ne cessent lancer un appel à toutes les composantes dont l’opposition et la société civile de souscrire à cette logique du dialogue en vue de l’organisation des élections démocratiques, transparentes et apaisées, gages de la paix en RDC », a noté l’Institut de sondage Les Points. Par contre, 86 % des sondés pensent que l’opposition radicale est loin de souscrire à la logique du dialogue. Ils pointent notamment, a révélé l’étude, tous les préalables posés par cette plate-forme pour sa participation à ce forum qui porte l’espoir de toute la nation. « Dans l’obstination de l’opposition radicale de récuser le facilitateur choisi par l’Union africaine, Edem Kodjo, les sondés relèvent ici le risque de voir la majorité présidentielle ou l’opposition républicaine recourir aux mêmes méthodes, en récusant la personne que l’opposition radicale aura proposée, à son tour, comme facilitateur », a souligné cette étude. Les personnes consultées critiquent également les autres préalables posés par l’opposition radicale qu’ils considèrent comme polémogènes et susceptibles de conduire au blocage. «Pour ces personnes interrogées, en effet, la position exprimée jusque-là par l’opposition radicale dénote aucun souci du dialogue, que cette plate-forme voit comme un piège, alors que certains aspects du message du 31 juillet, par exemple, sont de nature à ouvrir la porte au déluge et au chaos », a précisé cette étude. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Photo 1: Les leaders des trois composantes, lors des meetings tenus à Kinshasa
Photo 2 : Le diagramme présentant les résultats de cette étude Notification:Non |