Cimenterie : les producteurs locaux du ciment dénoncent la concurrence déloyale

Mercredi 3 Août 2016 - 18:00

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Des tonnes de ciment sont importées illégalement dans le pays, et sont souvent vendues à un prix non concurrentiel. Au cours d’une rencontre mercredi avec le ministre d’Etat, ministre de l’Économie, Gilbert Ondongo, les industriels locaux ont sollicité l’aide du gouvernement congolais.

La rencontre de ce 3 août avec le ministre d’Etat, ministre de l’Économie, du développement industriel et de la promotion du secteur privé, confie Clément Ahialey Mawuli, directeur général de Diamond Cement Congo SA, a permis aux cimentiers d’exposer leurs difficultés afin, dit-il, qu’un mécanisme soit mis en place pour sauver l’industrie de la cimenterie.

« Notre usine ne tourne qu’à 25% de sa capacité de production. Nos pertes financières depuis le début de l’année sont estimées à environ 10 milliards de Fcfa, même le personnel commence à s’inquiéter de son sort et son avenir », a déploré Khalid Bouchama, directeur général de Cimaf (Ciments de l’Afrique).

Cet industriel pointe du doigt des importations illégales du ciment via le port autonome de Pointe-Noire, le dumping et l’arrivée sur le marché national des ciments de mauvaise qualité. « Ces ciments échappent à tout contrôle. Car depuis janvier 2016, on estime à environ à plus de 10 milliards de Fcfa le manque à gagner en terme de taxes et contrôle douanier pour le Trésor public congolais », a souligné Khalid Bouchama.

La Cimaf, explique- t- il, a une capacité de production de 500 mille tonnes par an, avec un investissement de 35 millions d’Euro, et elle offre plus de 500 emplois. Elle a également un investissement parallèle dans le transport ferroviaire, un partenariat avec le CFCO dont le coût est estimé à 17 millions d’Euro.

Pour faire face aux fraudes et à la concurrence déloyale dans ce secteur, les cimentiers suggèrent la mise œuvre d’un mécanisme de contrôle au niveau de chaque port et la création d’un laboratoire pour le contrôle de qualité des ciments commercialisés.

« Les ciments qui rentrent doivent être dédouanés, et qu’on mette un terme au dumping qui consiste à vendre à perte. Nous voulons que l’Etat congolais nous aide à régler ces problèmes », a plaidé le directeur général de Diamond Cement.

Rappelons que trois sociétés de cimenterie sont opérationnelles, la Sonocc, la Forspak et la Cimaf. Deux nouvelles sociétés sont en cours d’installation, notamment Diamond Cement à Mindouli (Pool) et Dangoté Cement, Mfila (Bouenza).

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- La rencontre avec le ministre d'Etat, Gilbert Ondongo - Clément Ahialey Mawuli - Khalid Bouchama

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