Université Marien- Ngouabi : Clément Mouamba se dit préoccupé par la situation du personnel et des étudiants

Le porte-parole du collège intersyndical,  à qui revenait la charge de présenter au chef du gouvernement les termes des échanges, a indiqué que les syndicats ont arrêté cinq points autour desquels devraient être centrés les débats, à savoir : la disproportion entre le rythme des départs à la retraite et la lenteur des recrutements ; la non-dotation d’un budget conséquent à l’université ; le non-respect du rythme des décaissements trimestriels du budget de l’université ; le non-respect des franchises universitaires par la Force publique et le non-respect du rythme de paiement de la bourse des étudiants.

S’agissant du premier point, les syndicalistes avaient proposé au ministre de l’Enseignement supérieur de penser à combler les vides en personnel enseignant du fait des départs en retraite des maîtres de conférences et professeurs titulaires, soit par le recrutement des nouveaux enseignants soit par la prorogation de l’âge de départ à la retraite à soixante-dix ans. Selon eux, les pouvoirs publics ne semblent pas être préoccupés par cette situation.

Les syndicalistes ont constaté, pour ce est qui du budget de l’université, que les lignes arrêtées par les conférences budgétaires et adoptées par le Parlement ne sont pas conformes aux budgets adoptés par le comité de direction de l’université, laissant ainsi apparaître un gap de plus de dix milliards de Fcfa de manière récurrente.

En effet, ont-ils poursuivi, si le rythme des décaissements trimestriels du budget est maintenu, l’université devrait fonctionner normalement et les grèves périodiques des enseignants seraient évitées.  En outre, ils ont demandé au Premier ministre de tout mettre en œuvre pour que la Force publique respecte la franchise universitaire ; parce qu’elle vienne parfois arrêter un étudiant dans les établissements universitaires au mépris des dispositions de l’article 144 du décret du 6 janvier 2012 portant statut particulier du personnel de l’université Marien Ngouabi.

Les syndicalistes ont également évoqué le non-respect du rythme de paiement de la bourse des étudiants et le relèvement du point indiciaire des enseignants et du personnel de l’université.

Prenant la parole à son tour, le Premier ministre Clément Mouamba a pris acte de ces doléances qui, a-t-il dit, sont, à quelques exceptions près, identiques à toute l’administration congolaise. Clément Mouamba s’est abstenu de faire une quelconque promesse aux syndicalistes. Il leur a assuré que certaines de ces doléances seront prises en compte dans le programme national de développement 2017-2021.

Il a mis à profit cette séance de travail pour rappeler aux syndicalistes la situation économique actuelle marquée, a-t-il dit, par l’effondrement des prix du baril du pétrole. Cette conjoncture, a-t-il insisté, n’est pas une fatalité, mais elle oblige les pouvoirs publics à la prudence dans les dépenses publiques. Clément Mouamba a appelé les personnels de l’université et les étudiants à un peu plus de patience et de patriotisme.