Développement agricole : le gouvernement congolais prépare un nouveau projet pour une agriculture commercialeMardi 19 Juillet 2016 - 19:08 La Stratégie sectorielle du programme d’action prioritaire (SPAP) a été présentée mardi au groupe de la Banque mondiale. Son entrée en vigueur est prévue pour juillet 2017 après des négociations en février de la même année entre l'Etat congolais et la Banque mondiale qui a mis sur la table 100 millions de dollars. Initié par le gouvernement congolais depuis juin 2015, le nouveau projet SPAP devra, en réalité, prendre le relais du Projet de développement agricole et réhabilitation des pistes rurales (PDARP) dont l’échéance est prévue pour avril 2017. Le nouveau document stratégique prévoit neuf filières agricoles qui seront développées dans au moins quatre zones d’interventions, selon un inventaire explosé par une équipe interministérielle en charge de l’élaboration du nouveau programme de développement agricole. L’équipe interministérielle qui regroupe des cadres des ministères de l’Agriculture, de l’Enseignement supérieur, du Plan et des Finances, a recommandé la production en grande quantité des cultures vivrières et de rente, cultures fruitières, des maraichers ; des filières de production avicole, porcine, bovine, ovine et caprine ; l’amélioration des filières de pêche et de l’aquaculture... Un « important » projet destiné à diversifier l’économie congolaise, correspondant à la vision politique du chef de l’Etat contenue dans son programme « La marche vers le développement », a estimé mardi Michel Elenga, directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Michel Elenga a profité pour présenter un programme d’actions prioritaires élaboré par le ministère en charge de l’Agriculture. « Le coût prévisionnel de ce programme de trois ans est évalué à 919, 653 milliards FCFA », a-t-il expliqué. Amadou Oumar Ba, chargé de projets à la Banque mondiale, a souligné qu’outre l’appui technique que la Banque mondiale va apporter au Congo, son institution dispose d’une enveloppe de 100 millions de dollars pour le financement de ce nouveau projet. Cependant, précise-t-il, le nouveau document stratégique doit tenir compte des conditions pour une chaine de valeur agricole. Il s’agit, selon lui, de la qualité des semences, des intrants, du transport et de la distribution, de l’accès à la main-d’œuvre qualifiante, de l’accès à la technologie, de l’environnement des affaires normalement favorable aux investisseurs locaux et étrangers. Il faudra également, a-t- il poursuivi, favoriser un cadre de dialogue entre les acteurs privés et les pouvoirs publics. « La Banque mondiale insiste souvent sur un certain nombre d’indicateurs : le nombre de femmes touchées par le projet, l’augmentation de la productivité des filières sélectionnées et leur commercialisation, l’augmentation du nombre de contrats d’approvisionnement, ainsi que la bonne gouvernance dans le secteur », a indiqué Amadou Oumar Ba. Au cours des discussions, d’autres intervenants ont insisté sur le volet formation et renforcement des acteurs de terrain, la nécessité d’impliquer les jeunes dans le projet et la prise en compte de l’aspect environnemental et l’adaptation climatique. Les points concernant les différentes composantes du projet, les zones d’intervention, la durée d’exécution du projet, seront définis à l’issue d’une table ronde avec la Banque mondiale attendue en février 2017, et des concertations avec d’autres partenaires comme la Banque africaine de développement, le Fonds international de développement agricole, la FAO… Une équipe de la Banque mondiale vient déjà d’entamer, le 19 juillet, une mission de préparation à l’intérieur du pays. Les résultats de cette mission de préparation seront présentés au gouvernement le 28 juillet prochain. En attendant des négociations prévues pour février 2017 entre les deux parties, la Banque mondiale va de nouveau mener une mission d’évaluation dans les zones d’intervention.
Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :- Amadou Oumar Ba (gauche) et Michel Elenga (droite)
- Les participants lors de la réunion Notification:Non |