Le football congolais appelé à se donner une image moderne

Mercredi 27 Novembre 2013 - 16:35

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Selon les études menées par Olivier Denis Massé, le Congo est l’un des rares pays en Afrique à ne pas avoir de partenaires dans le domaine du football alors que la  plupart des sélections en compte plus de quatre en moyenne

Les résultats de cette enquête ont été présentés le 26 novembre au Centre national de formation de football à Brazzaville, devant le ministre des Sports et de l’Éducation physique et le président de la Fédération congolaise de football.

Le football congolais est à reconstruire. Cette politique exige qu’il se dote d’une image moderne pour accompagner les efforts de l’État qui, à l’heure actuelle, n’est plus en mesure de tout supporter. « Aujourd’hui, le football congolais n’a aucun partenaire. C’est l’un des rares cas dans le football africain. C’est vraiment dommage. Cette nouvelle image va permettre d’aller chercher les partenaires qui vont aider à financer le football congolais. Ils sont avides de ce type de contrat », a commenté le directeur général adjoint de Havas Media.

Il a reconnu que le football congolais possédait tous les atouts pour réussir le pari de sa reconstruction : un passé, des clubs comme l’AC Léopards de Dolisie qui monte en puissance et enregistre de bons résultats lors des compétitions de jeunes. Le seul handicap, a-t-il regretté, est son image qui n’est pas forcement très moderne. Selon lui, le football congolais manque d’outils de communication, comme son propre site internet, pour assurer sa visibilité et attirer en même temps des investisseurs.

« Le football est le domaine qui attire le plus de fans. Aujourd’hui, le ciblage marketing d’une marque, quelle qu’elle soit, va se concentrer sur les communautés que sont les fans. Elles sont importantes pour les marques et très faciles à cibler […]. Il n’y a pas de raisons que le football, togolais, béninois, gabonais attire plus de marques que le football congolais. Il faut changer cette image. En la changeant, le reste suivra », estime Olivier Denis Massé.

Pour lui, une politique de professionnelle du football requiert la mise en place de structures et de méthodes du même niveau. Au cours de son exposé, il a demandé à la Fécofoot de professionnaliser son championnat national et de revaloriser la Coupe du Congo. Elle doit ensuite mettre en place une gouvernance répondant aux exigences du football moderne : conseil d’administration, commissions, informatisation, transparence et suivi. Elle doit développer les règlements et outils permettant l’évolution du football congolais (statuts des footballeurs et des encadreurs, application des normes FIFA). La Fécofoot doit également moderniser le logo de l’équipe nationale, trouver un partenariat avec un équipementier et se doter d’un siège à la dimension d’une fédération.

« Il y a tout ce qu’il faut pour faire évoluer les choses de façon très positive. Il faut se donner six mois à un an pour tout construire ;  des choses sont déjà en place. Dans un délai de deux mois, on peut mettre en place les outils informatiques. La construction d’un plan marketing peut aussi prendre deux à trois mois, et trouver les partenaires potentiels, six mois. Cela donnera une image un peu plus moderne, un peu plus dynamique, un peu plus tournée vers le business », a-t-il commenté.

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Olivier Denis Massé faisant le diagnostic du football congolais (© DR).