Transport fluvial : les activités portuaires peinent à se redresser

Mercredi 29 Juin 2016 - 16:00

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La tendance baissière du trafic, les dettes sociales et fiscales sont les maux qui minent actuellement le Port autonome de Brazzaville et ports secondaires (PABPS).

Face à ce tableau triste, le conseil d’administration du PABPS a tenu une session bilancielle exercice 2015, le 28 juin à Brazzaville pour mesurer les performances réalisées au cours de l’année précédente. Il a examiné le rapport de gestion, les états financiers 2015 et le rapport des commissaires aux comptes. Les états financiers approuvés par ledit conseil, se soldent par un résultat net de 549.030.260 Fcfa, dont la gestion a été confiée au directeur général du port, ainsi qu’aux commissaires aux comptes. « La situation du port reste préoccupante. Le port peine toujours à décoller. La conjoncture difficile de ces derniers temps est favorisée par la concurrence d’autres voies de communication plus rapide et moins chers, l’ensablement des chenaux des voies d’accès, la multiplicité des taxes au port et les comportements déviants », a déclaré Pierre Bossoto, directeur général du PABPS. Cependant, de réels espoirs existent, affirme-t-il, avec notamment la convention de concession qui ne serait tarder à produire ses effets, et la réception des sites construits et réhabilités de Yoro, Ouesso, bientôt Oyo et Brazzaville (port autonome).

Pour une meilleure rente, cette entreprise entend organiser son outil de travail. Pour ce faire, la tenue dans les brefs délais d’un nouveau conseil d’administration pour examiner l’exécution du budget exercice 2016 au terme des cinq premiers mois a été proposée. « Notre chantier est énorme. Nous constatons qu’il y a depuis peu, de gros investissements qui sont en train de se réaliser dans notre secteur pour améliorer les conditions de travail. Face à la tendance baissière du trafic, il nous faudra réajuster notre budget 2016 afin de l’aménager et l’amener à apprécier réellement l’évolution du trafic que nous sommes en train de constater », a fait savoir le président du conseil d’administration, Jean Louis Osso.

manière générale, les tendances du trafic passagers et marchandises sont encourageantes. Mais le tableau reste sombre, avec une dette fiscale avoisinant les 3.996.000.000 Fcfa. Dans la même veine, cette entreprise endosse une dette sociale, des arriérés de l’ordre de plus d’un milliard Fcfa. « Les résultats cachent dans sa globalité beaucoup de nos faiblesses. Nous faisons beaucoup d’efforts afin que nous puissions respecter les engagements qui ont été signé avec la CNSS et la CRF parce que nous devons être en mesure de garantir le départ de nos agents à la retraite dans la sérénité. Il est donc question que nous payons régulièrement non seulement les encours mais aussi, respecter nos engagements », a fait savoir le directeur général.

Au terme des travaux, des recommandations ont été faites. Il s’agit notamment de l’ouverture d’un compte du PABPS au trésor public ; la mise en conformité du manuel de procédures administratives, comptables et financières avec le nouveau cadre organique ; et de l’élaboration d’un plan d’apurement des dettes d’exploitations fiscales et sociales en fonction du plan de trésorerie.

Confronté aux problèmes de trésorerie, le PABPS se voit recourir aux services d’un cabinet d’affaires pour le recouvrement des créances dites irrécouvrables des sociétés liquidées ou insolvables retirées du fichier clients.

Josiane Mambou Loukoula

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