Gestion forestière : les gouvernements chinois et congolais entrevoient une coopération mieux structurée

«Il est temps de mettre en place entre nos deux pays une coopération structurée dans la mise en valeur des ressources forestières. Il faut donc insister et encourager les exploitants, les entreprises à se lancer dans des activités de reboisement pour rassurer vraiment le développement durable », a déclaré mardi le chef de la diplomatie chinoise au Congo, Xia Huang, au sortir d’un tête-à-tête avec le ministre Henry Djombo, ajoutant que cet engagement entre dans le cadre des relations d’amitié entre les deux peuples.

L’hôte d’Henry Djombo mise sur l’expérience de son pays en matière de la promotion et de la préservation de la biodiversité pour propulser le Congo au rang des grands pays protecteurs de l’environnement au monde. « La Chine réalise chaque année un plan de reboisement de 6 millions d’hectares. C’est une expérience que nous sommes disposés à partager avec nos amis congolais », a-t-il dit. Le partenaire chinois a également salué les efforts accomplis par le Projet national d’afforestation et de reboisement (Pronar) ayant fourni les premiers résultats « très » encourageants.   

Les parties congolaise et chinoise s’inscrivent par ailleurs dans la ligne droite des conclusions du dernier sommet du forum de la coopération sino-africaine, où les décideurs africains et chinois ont insisté sur le développement d’une coopération plus structurée dans le domaine de développement durable et inclusif. « Cet entretien nous a permis de faire un échange très amical et très complet avec le ministre sur toutes les possibilités de coopération entre nos deux pays », dès lors que « la préservation de la faune et de la flore est un domaine très important de notre coopération », a confié Xia Huang.

La République du Congo est située au cœur du Bassin du Congo, deuxième réserve naturelle au monde après l’Amazonie. L’avenir de notre humanité repose en partie sur cette réserve naturelle. En janvier dernier, le gouvernement chinois a octroyé 70 mille dollars pour le budget de gestion du Parc d’Odzala. Une subvention destinée au Parc d’Odzala, indiquait l’ambassadeur de Chine, témoigne de la ferme volonté du gouvernement de son pays à contribuer à la lutte contre le braconnage et les trafics illicites des produits prohibés.

La lutte contre la dégradation des ressources naturelles, les trafics illicites de produits prohibés, mérite une meilleure connaissance du terrain et de l’environnement humain concernés. « Le ministre est un grand maître de création littéraire », reconnait le Chinois. Lors de l’occasion mardi, « il m’a offert quelques livres que je vais lire avec une grande attention. Ce qui devrait m’aider à enrichir ma connaissance sur le Congo, c'est l’Afrique centrale et le reste du continent », a indiqué Xia Huang.