Paix : le Projet de consolidation de la réconciliation évalue son action à mi-parcours

Lundi 11 Novembre 2013 - 18:23

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Dans le cadre du neuvième Fonds européen de développement (FED),  une délégation de l’Union européenne  au Congo a procédé le 11 novembre à Brazzaville à la restitution de la mission d’évaluation du Projet de consolidation de la réconciliation (PCR) effectuée au cours des quatre dernières années dans les départements  du Niari, de la Lékoumou, de la Bouenza et du Pool

Dans la présentation de son rapport, l’Union européenne (UE) a d’abord défini les objectifs généraux de cette évaluation étaient d’analyser non seulement la pertinence de ce projet, mais surtout de faire des recommandations concernant la future intervention de l’UE à l’occasion du onzième FED dans le domaine de l’appui à la décentralisation et au développement local.

Au cours d’un atelier organisé en partenariat avec les autorités congolaises, la délégation de l’UE a non seulement fait le bilan des activités passées et de leur impact sur le terrain, mais aussi, identifié les possibles points d’entrée de la coopération entre l’UE et les autorités congolaises. La mission consistait à l’analyse des documents existants dans le cadre de ce projet,  aux entretiens à Brazzaville et dans les quatre départements ciblés avec les différentes personnes issues des structures impliquées dans le projet, à savoir les autorités locales et centrales, les conseils départementaux, les mairies, les préfectures, sous préfectures, les ONG, les organisations de la société civile et de manière plus générale, avec les populations bénéficiaires.

La présentation de ce document a relevé la pertinence du projet par rapport au contexte spécifique de la période post-conflit, marquée par  l’enclavement de certaines zones, de ll’absence ou de la détérioration d’infrastructures sociales communautaires, l’insuffisance d’activités génératrices de revenus, la faiblesse du système éducatif, la croissance des victimes de violences sexuelles, de l’approche participative ainsi que du système de suivi-évaluation.  À cet effet, le rapport a fait ressortir les points faibles, notamment le manque de fonctionnement du comité de pilotage, l’absence de système de suivi-évaluation en début de projet, etc., ainsi que les points forts du constat fait sur le terrain.

L’impact du PCR sur l’amélioration des conditions de vie des populations

Le rapport montre à certaines étapes que celui-ci est réel avec le désenclavement des zones les plus isolées, l’accès à l’eau potable, l’exemple  du puits de Pungu, et les impluviums de l’école de Soumouna dans le Pool, l’accès aux structures sanitaires de proximité etc. Le projet a  également contribué au rapprochement des  communautés via les différentes infrastructures en particulier les pistes agricoles et ponts, à la bonne stratégie de communication et aussi  aux différentes formations et sensibilisations.

Les acquis du PCR

S’agissant des acquis, il faut noter que le PCR a fait ressortir quelques acquis, notamment l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires. Si dans l’ensemble, le projet a présenté des points forts, il faut également noter que celui-ci a présenté des faiblesses L’UE a, à cet effet, formulé quelques recommandations sur les acquis du PCR que l’on souhaite voir préservés et développés, qui ont trait à l’amélioration des conditions de vie des populations particulièrement des zones les plus reculées à travers des ouvrages ou des activités impliquant les populations concernés. À cet effet, elle a  préconisé que les prochains projets devraient assurer un système de suivi-évaluation dès la mise en place du projet. Enfin pour ce  type de projets, elle  a estimé qu’il  serait souhaitable d’intervenir sur des zones de couverture plus restreintes, avec une gestion axée sur les résultats. Elle a aussi fait quelques propositions pour le onzième FED qui doit apporter un appui  aux parties prenantes au processus de décentralisation ainsi que renforcer les capacités  des collectivités locales et des acteurs de la société civile.

Jean-Jacques Koubemba