Parlement : le genre et les budgets au centre des journées parlementairesLundi 28 Octobre 2013 - 11:15 Les journées parlementaires sur le thème du genre au Congo se sont déroulées du 25 au 26 octobre à Brazzaville Organisées avec l’appui du Fonds des Nations unies pour la population sur le thème général « l’approche Genre et la budgétisation sensible au genre », ces journées parlementaires s’inscrivent dans la perspective de donner aux femmes le rôle et la place qui leur reviennent en tant qu’actrices du développement. L’objectif est de mettre en place dans les deux chambres du Parlement et les commissions permanentes, en particulier celles des finances, des instruments permettant d’évaluer l’impact du budget de l’État sur les aspects du genre. Au cours de cet atelier seront présentés des exposés éclairant la notion de genre et en quoi il ne s’agit pas d’une rivalité avec les hommes. Prenant la parole à cette occasion, le président de la commission Santé, affaires sociales, familles et genre de l’Assemblée nationale, Pascal Leyinda, a rappelé que, bien que la République du Congo ait ratifié l’essentiel des conventions internationales prônant le respect des droits des femmes, leur condition sociale reste encore caractérisée par de nombreuses violations et de graves injustices. Les femmes, qui représentent plus de la moitié de la population congolaise et constituent un potentiel important tant au plan économique, social que politique, continuent d’être marginalisées dans tous les domaines : la formation, l’accès à l’emploi, la santé. Au plan éducatif par exemple, on observe de fortes disparités entre les filles et les garçons dans les niveaux d’études. Selon les statistiques, le pourcentage des filles scolarisées est de 48% au primaire, 46% au secondaire premier degré, 39% au secondaire deuxième degré. Cette situation, a souligné Pascal Leyinda, est la conséquence d’un cadre institutionnel et juridique non incitatif qui présente des faiblesses, parmi lesquelles : l’absence d’un plan d’action opérationnel favorisant la mise en œuvre de la politique nationale du genre ; la non-prise en compte de la dimension genre dans les politiques et programmes sectoriels ; l’absence jusqu’à ce jour d’une loi volontariste sur la parité. Pour sa part, le chargé du bureau, représentant le représentant du Fonds des Nations unies pour la population, Roger Laly, a déclaré que cet atelier donnait ainsi l’occasion aux parlementaires congolais de discuter les approches afin de mieux prendre en compte les questions de genre dans le vote des lois, y compris le budget de l’État ainsi que les mécanismes de suivi de la mise en œuvre des interventions dans différents secteurs au Congo. Jean-Jacques Koubemba Légendes et crédits photo :L'ouverture des journées parlementaires (© DR) |