Etoile du Congo : des dirigeants dénoncent une éventuelle destabilisationJeudi 3 Décembre 2015 - 17:00 Au stade d’entraînement de l’Etoile du Congo, le 1er décembre, y régnait une ambiance inhabituelle. Christian Longangui, vice- président du club a rassemblé la presse, pas pour la présentation des nouveaux joueurs, mais pour dénoncer ce qu’il appellerait, la campagne de destabilisation dont sont victimes, ces derniers jours, les joueurs des vert et or. Selon lui, ce sont les nouveaux dirigeants du Club athlétique renaissance aiglon (CARA) qui font jeu. Ils auraient tenté par le biais des billets de banque à convaincre deux joueurs de l’Etoile du Congo à les rejoindre dans leur nouveau club. Ils auraient réussi à faire changer d’avis Chancel Mbango, lequel est resté impuissant face à l’argent pendant que Giovanni Ipamy, résistait à la tentation. Des informations recueillies auprès des supporters stelliens, le joueur Ipamy se trouvait aux entraînements pendant que le donateur lui a déposé l’enveloppe à domicile. Pour montrer sa fidélité au club, l’ancien joueur du Centre national de formation de football, médaillé de bronze à la CAN U-17 au Rwanda, n’a pas hésité un seul instant à remettre, à titre de preuve, les quatre millions cinquante mille aux dirigeants des vert et jaune. « Tout le monde sait que l’Etoile du Congo va représenter le pays à la Coupe d’Afrique. Il devrait se créer une union sacrée pour les équipes qui représenteront le pays. Mais on constate, ces derniers jours, qu’il y a une campagne de déstabilisation. Il y a des personnes qui n’aiment pas Etoile du Congo et qui veulent à tout prix la déstabiliser. Elles contactent les joueurs. Elles promettent ou remettent même de l’argent aux joueurs qu'elles intimident. Je détiens cette enveloppe. C’est parce que parmi les joueurs, il y a un résistant qui n’a pas cédé au chantage. Il est venu nous remettre cet argent », a commenté Christian Longangui. Le dirigeant de l’Etoile du Congo a expliqué que cet argent a été remis par un certain "Manadja" très attaché, d’après lui, aux nouveaux dirigeants de Cara. « Il a reçu cet argent de Manadja juste pour déstabiliser ce club et pourtant, hier, ils disaient que l’Etoile du Congo n’a pas d’équipe. Elle n’a non plus de bons joueurs. Aujourd’hui, ils veulent venir piocher à l’Etoile du Congo pour amener à Cara. » Pour Longangui, l’Etoile du Congo qui a investi pour ces joueurs, n’a pas l’intention de remettre cet argent. Il lui permettrait au contraire évaluer les frais liés à la formation de Chancel Mbango. « Je prendrai le cas de Chancel Mbango. C’est un joueur que nous avions formé, il a repris les entraînements depuis septembre. Hier, ce joueur n’était pas bon. Aujourd’hui, il devient subitement bon et on le pioche. Aujourd’hui il a reçu cet argent, on ne le voit plus aux entraînements. Celui qui a résisté, il nous a remis l’argent. Ce que nous allons faire de cet argent, nous allons évaluer ce que nous avions dépensé pour celui qui est parti. Nous allons appeler la presse le jour où ils viendront chercher leur argent. Je vais remettre cet argent à l’administration de l’Etoile du Congo », a indiqué Christian Longangui, reconnaissant toutefois que d’autres joueurs sont sous le coup de la séduction. Comme sécuriser les joueurs, le dirigeant dudit club a refusé de dévoiler la stratégie. Mais cette question donne raison à l’une des exigences de la Fédération internationale de football association sur la signature des contrats avec les joueurs. Pour protéger le joueur, ce club doit lui faire signer un contrat de travail. Le jour où il quittera, le club acheteur procédera à un éventuel transfert. Le cas de Chancel Mbango doit interpeller les dirigeants congolais qui tardent à mettre en musique les exigences de la FIFA et de la CAF. Et l’Etoile du Congo a commencé à payer le prix. Qui sait si certains de ses joueurs vont-ils resister longtemps à cette tentation, s’ils n’ont pas encore signé de contrat. Engagée à la Ligue africaine des champions, l’Etoile du Congo doit avoir des moyens de sa politique pour sécuriser à la fois ses joueurs puis faire un recrutement à la taille des enjeux africains. Sinon un aller –retour suffira. Ne dit- on pas que la coupe d’Afrique n’est pas réservée aux aventuriers ?
James Golden Eloué Légendes et crédits photo : Christian Longangui montant l'enveloppe ayant servi à séduire Ipamy à la presse ( photo Adiac)
Giovanni Ipamy balle aux pieds lor du tournoi de la République (Photo Adiac) Notification:Non |