Doing business 2016 : la RDC avance de trois cases

Mercredi 28 Octobre 2015 - 16:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Dans le dernier rapport de la Banque mondiale (BM), le pays est classé à la 184e place, quittant ainsi la 187e place parmi les 189 pays évalués en 2015. Après des ajustements réalisés dans dix domaines, il y a eu des corrections portées sur le classement de l'année dernière. Et les données ajustées indiquent désormais que la RDC s'est située à la 187e (et non la 184e) place dans le Doing business 2015. Autre indicateur inclu dans la présentation générale du rapport 2016, sa position par rapport à la distance à la frontière (partant de 0 pour la plus mauvaise cote à 100%) a varié positivement de plus de 3% (+3,35%).  

Dans l'ensemble, l'évaluation de la BM porte sur dix indicateurs : création d'entreprise, raccordement à l'électricité, accès au crédit, paiement des taxes et impôts, règlement de l'insolvabilité, permis de construire, transfert de propriété, protection des actionnaires minoritaires, exécution des contrats et commerce transfrontalier. En analysant les données disponibles, il faut noter un bond gigantesque de 83 points de la RDC ( 172e à la 89e place) dans l'indicateur relatif à la création d'entreprise.

Cette avancée prouve à suffisance les effets positifs des différentes réformes en cours pour faciliter la création d'entreprise en RDC. En effet, le gouvernement de RDC a redynamisé le processus de réduction des procédures, des délais et des coûts. Dans le rapport 2015, les causes de la contreperformance de cet indicateur étaient liées essentiellement à la non-prise en compte de l'intégration des procédures et au capital minimum élevé.

Le rapport 2016 comporte des résultats intéressants. D'abord, le nombre de procédures se situe à 6 contre 7 l'année dernière. À l'échelle régionale, la moyenne est estimée à huit procédures. Toujours par rapport à l'indicateur "création d'entreprise", il convient d'ajouter que les délais (jours) s'établissent désormais à 11 contre 16, le coût (% du revenu par habitant) à 29,3 contre 30 et le capital minimum versé (% du revenu par habitant) à 10,6 contre 500.

En dehors de cet indicateur, il y a eu une évolution positive d'autres critères dont l'octroi du permis de construire qui a gagné 26 points, passant de la 157e à la 131e place. Par contre, le pays a connu un recul de plusieurs indicateurs dont le raccordement à l'électricité (-1), l'obtention des prêts (-5), la protection des investisseurs minoritaires (-1) et le paiement des taxes et impôts (-3). Par contre, le classement n'a connu aucun changement pour le reste des indicateurs, en l'occurence le transfert de propriété, le commerce transfrontalier, l'exécution des contrats et le règlement de l'insolvabilité.

D'une manière générale, l'Afrique subsaharienne a connu environ 30% des améliorations en matière de réformes réglementaires dans le Doing business 2016. La région abrite la moitié du top dix des économies ayant le plus progressé dans le monde. Selon les experts de la BM, les économies en voie de développement ont bien accéléré le rythme de leurs réformes au cours des douze derniers mois. Les réformes réalisées ont permis aux entrepreneurs locaux de créer et de gérer une entreprise plus facilement. Quatre pays, en l'occurence l'Ouganda, le Kenya, la Mauritanie, le Sénégal et le Bénin, sont retenus dans le top dix des pays ayant mis en oeuvre au moins trois réformes au cours de l'année dernière.         

         

Laurent Essolomwa

Notification: 

Non