Transport urbain : le chemin de fer à la rescouse du trafic routier saturéMardi 27 Octobre 2015 - 18:15 Une source proche de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), l'ex-Office national des transports (Onatra), a confirmé la reprise prochaine du trafic ferroviaire entre la gare centrale, au centre ville, et l'aéroport international de N'Djili, dans la périphérie est de Kinshasa. Pour l'heure, il est question de redémarrer le trafic dès la fin des travaux en cours. La nouvelle arrive aux Kinois au moment où la ville-province de KInshasa a renoué ces dernières semaines avec les embouteillages monstres dans les principaux artères. On a signalé déjà la reprise effective du train urbain desservant la ligne Kinshasa - Kasangulu, dans le Kongo Central. L'événement a eu lieu le 26 octobre mettant ainsi un terme à la suspension du trafic ferroviaire Kinshasa - Kasangulu depuis le 15 du même mois. Cette décision de suspension du trafic par les autorités de la SCPT est survenue à la suite des problèmes techniques. En effet, a renseigné la source citée par l'Agence congolaise de presse, des centaines de locomotives devant tracter des voitures ont connu quelques problèmes techniques. "Ces engins subissent obligatoirement un contrôle technique après exploitation sur un certain nombre de kilomètres". Pour la SCPT, l'un des défis est d'arriver à effectuer des montages financiers. En effet, il y a non seulement des locomotives à acheter et le chemin de fer à réhabiliter mais également les stratégies à développer pour mener à bien cette entreprise. Le chemin de fer a une production directe qui permettra de faciliter le remboursement. Il faut se rappeler que le trafic ferroviaire a connu un ralentissement, ces dernières années, en raison de la vetusté de la ligne construite depuis la colonisation, du coût onéreux de son maintien en fonctionnement sans une contrepartie avérée, de la construction d'une ligne ferroviaire à une seule voie pour évacuer les produits miniers et agricoles à l'époque coloniale, etc. Cela a conduit à la suspension de la ligne Kinshasa-Matadi longue de 365 km. Autre contrainte, il se pose une difficulté majeure de développer des partenariats public-privé dans ce secteur. Cette situation appelle dès lors à des efforts supplémentaires dans les politiques pour adapter les sociétés publiques des transports et les préparer aux changements qui interviennent dans les trafics ferroviaires avec l'émergence des pays émergents. Faut-il rappeler que l'Ethiopie vient de mettre en service son premier métro ? Pour la RDC, il faut mettre en oeuvre une politique qui puisse aider à la réhabilitation du chemin de fer et à l'achat des locomotives qui permettront de redémarrer les autres départements stratégiques de l'ex-Onatra. Les ports de Matadi, Boma et Banana génèrent près de 90% des recettes de cette société. Laurent Essolomwa Notification:Non |