Intégration régionale : la BAD finance un projet d'interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad

21-10-2013 13:26

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

La Banque africaine de développement (BAD) s'est engagée à financer l'étude du projet d'interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad, visant la réalisation d'une ligne de transport électrique de 700 km entre Ngaoundéré, Maroua (Cameroun) et Ndjamena (Tchad), d'une bretelle de 250 km entre Maroua (Cameroun), Mogrom et Ndjamena (Tchad), ainsi qu'un programme d’électrification rurale le long de chaque couloir de ligne, indique un communiqué

D'une durée de vingt mois à partir de janvier 2014, et d'un coût estimé à 4,6 millions de dollars, l'objectif de l'étude est de déterminer la faisabilité technique, financière et institutionnelle du projet ainsi que son impact environnemental et social ; d’identifier les localités le long de la ligne devant être visées par l’électrification rurale ; et de définir le cadre institutionnel et commercial du projet.

C'est le Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC) qui a été désigné comme organe d’exécution.

La réalisation de cette ligne d’interconnexion s'inscrit dans le cadre global d'interconnexion des réseaux électriques des pays membres de lé Communauté économique des États de l'Afrique centrale (Cééac), en vue de « fournir une énergie plus fiable et à des prix plus abordables au Cameroun et au Tchad, où les taux d'accès à l'électricité sont actuellement très faibles (-18% et 3% respectivement) et donc de favoriser un développement économique durable », précise le communiqué.

Grâce à l'interconnexion, ce sont des synergies qui seront créées entre les productions des deux pays et un renforcement des échanges électriques, ce qui contribuera également à renforcer la coopération et l'intégration en Afrique centrale.

L'étude de la BAD, quant à elle, s'inscrit dans sa stratégie décennale pour la période 2013-2022 et sa stratégie d'intégration régionale pour l'Afrique centrale 2012-2015, avec un accent sur le développement des infrastructures et l'intégration régionale.

L'étude a aussi l'avantage de s'inscrire dans la vision stratégique de la Cééac à l’horizon 2025, et dans les stratégies de développement du Cameroun et du Tchad, deux pays qui accordent une attention particulière à la promotion de l'intégration économique, la croissance et la réduction de la pauvreté à travers le développement des infrastructures régionales.

Noël Ndong