Filière bois : les experts se réunissent à BrazzavilleJeudi 17 Octobre 2013 - 19:26 Le forum qui démarre ce lundi 21 octobre à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères, a pour objectif de renforcer le dialogue entre les acteurs intervenant dans la filière bois dans le Bassin du Congo Sous le patronage du ministère congolais de l’Économie forestière, ce forum est organisé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le programme FAO-Flegt de l’Union européenne, la CEEAC, l’Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT), l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), la Comifac, ainsi que bien d’autres organisations internationales. Quatre problématiques sont retenues pendant ces travaux : la transformation plus poussée des bois, les perspectives des marchés, le plan d’action Flegt et les certifications forestières et, enfin, les plantations forestières. Décideurs politiques, acteurs privés et agences de coopération devraient consigner leurs échanges dans un livre blanc intitulé : « Vers une stratégie de développement de l’industrie de transformation du bois dans les pays du Bassin du Congo ». En d’autres termes, le forum de Brazzaville devra tracer les grandes lignes des actions à entreprendre pour développer la filière. Entre autres recommandations attendues, la nécessité pour ces pays, notamment la République du Congo, de former un personnel qualifié et de développer des industries modernes et orientées vers la transformation locale du bois. Des partenariats sont envisagés avec les grandes industries du bois d’Europe, d’Asie et d’Amérique. Parallèlement, une réflexion s’impose pour promouvoir des espèces moins connues. La formation avant toute chose « Il est irréaliste de croire que nos entreprises puissent continuer à récolter seulement des espèces primaires, tout simplement parce que les marchés se sont familiarisés avec celles-ci », a suggéré Robert Hunink du groupe Olam qui opère également au Congo. Il a regretté l’absence, dans les pays forestiers d’Afrique, des écoles de formation dans ce domaine. Encore une préoccupation pour les participants au forum de Brazzaville, appelés à dégager des orientations dans ce sens. Signalons au passage qu’une telle initiative avait été envisagée entre le gouvernement (ministères de l’Économie forestière et de l’Enseignement professionnel) et la Congolaise industrielle des bois (CIB). L’idée était d’implanter une école de formation à Kabo (Sangha). Depuis la dernière crise de 2010, le ministre Henri Djombo avait déjà obtenu des sociétés forestières qu’elles se retournent vers « La transformation plus poussée du bois » dans le cadre d’une politique dite de diversification. Le forum de Pointe-Noire, en octobre 2011 - autrement appelé Racewood - avait également permis d’utiles échanges entre les acteurs. L’exposition de maisons en bois à la Côte sauvage était un signal fort, participant de cette politique de diversification dont la transformation poussée du bois peut être considérée comme l’épine dorsale. Pour développer la filière bois, la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) avait défini une série d’activités, dans le cadre de l’axe stratégique de son plan de convergence. Dense, humide et tropicale, la forêt africaine représente le deuxième poumon de la terre après l’Amazonie, avec une superficie de 300 millions d’hectares.
Lopelle Mboussa Gassia |