Convocation du congrès : l'impatience gagne du terrain

Mardi 15 Octobre 2013 - 17:15

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Le congrès attendu le 15 octobre n’a pas eu lieu sans qu’un communiqué officiel n’en donne une explication plausible au point d'alimenter la spéculation. 

On attendait mardi la tenue du congrès annoncé par le chef de l’État de qui l’on attend les mesures importantes promises dans son discours du 7 octobre à l’occasion de la clôture des concertations nationales. Mais hélas ! aucun mouvement dans ce sens n’a été observé au palais du peuple, mis à part quelques députés et sénateurs qui faisaient le pied de grue en quête d’information. Jusque tard la nuit, aucun communiqué officiel n’a confirmé la tenue pour le 15 octobre de ce congrès devant lequel le chef de l’État entend s’adresser à la Nation. Au niveau du présidium des concertations nationales, aucune infirmation ne filtre quant à la date de la convocation du congrès.

Le report étant consommé, aucune nouvelle date n’est avancée. Une situation qui laisse libre cours aux spéculations de tout genre. Dans certains milieux, l’on soutient que l’initiative de convoquer le congrès relève de la compétence des présidents de deux chambres du Parlement, de concert avec le président de la République. Ce dernier, apprend-on, attendrait l’invitation formelle de Léon Kengo wa Dongo et d’Aubin Minaku respectivement président du sénat et de l’assemblée nationale, pour se mettre en action. D’après certaines indiscrétions, il est fort probable que le congrès soit convoqué d’ici le week-end prochain. Entre-temps, l’impatience gagne du terrain dans les milieux politiques, précisément dans les rangs des membres de l’exécutif national assis sur des chaises éjectables depuis l’annonce de la formation imminente d’un gouvernement de large ouverture.

Les ministres et vice-ministres battent des pieds et des mains en multipliant des contacts utiles pour se maintenir au gouvernement et continuer à bénéficier des avantages que leur confère leur statut social. En tout état de cause, la tenue de ce congrès dépend, dans une large mesure, du chef de l’État qui demeure, par-dessus tout, l’homme par qui tout va s’articuler. Depuis janvier 2013 lorsqu’il avait lancé l’idée d’organiser des concertations nationales, Joseph Kabila est demeuré imprévisible en prenant à chaque fois de court l’opinion en se signalant là où on l’attendait le moins à l’image de la signature en juin 2013 de l’ordonnance convoquant ce forum national.

Pour le cas d’espèce, il risque, de concert avec le présidium, de surprendre encore. Les choses ne vont pas s’éterniser. Bientôt le suspense sera levé et l’on saura de quoi vont retourner les mesures importantes promises par le chef de l’État qui a rassuré qu’il avait entendu et compris les multiples signaux lancés par les concertateurs.

Alain Diasso