Contrebande : 138, 800 Kg de pointes d’ivoires saisis à BarumbuMercredi 22 Juillet 2015 - 19:00 L’opération menée en matinée par la brigade douanière de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) s’est soldée par la trouvaille de cet important lot au domicile d’un sujet guinéo-nigérian sur l’avenue Kabambare. Les Dépêches de Brazzaville tiennent des estimations faites par les services compétents que les 138, 800 Kg pointes d’ivoires équivalent à cinquante-quatre têtes d’éléphants. Absent lors de la descente opérée à son domicile, le trafiquant est désormais en cavale. Pour l’heure tenus en alerte, les services spécialisés continuent leurs enquêtes afin de démanteler le réseau qui s’est créé autour de ce business frauduleux. En effet, la DGDA soupçonneux à l’égard du fugitif reste convaincu qu’il fait partie d’une bande qui aurait des embranchements au niveau international. Informée de ses activités illicites par le biais de la douane thaïlandaise, il se trouvait déjà dans le collimateur des services spéciaux. La saisie opérée ce mercredi 22 juillet n’est pas un fait du hasard. Elle fait suite à une alerte donnée par la Thaïlande en rapport avec la découverte d’un lot de cent sacs remplis de pointes d’ivoires censés à la base contenir des haricots. Ces produits étaient exportés au nom du sujet guinéo-nigérian. Cette première trouvaille qui, apprend-on, date de près de deux mois, a permis d’investiguer jusqu’à aboutir à la localisation du domicile-dépôt avec le concours du parquet de grande instance de la Gombe. En effet, la perquisition du lieu a été rendue possible grâce à un mandat délivré par le procureur général, renseigne-t-on. Par ailleurs, l’on se souviendra qu’en janvier dernier, une action menée de main de maître par la police avait permis la saisie d’un lot de pointes d’ivoires dont la majorité était taillée. L’administrateur-directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), Cosmas Wilungula, avait alors déploré ce braconnage qu’il assimilait tout de suite à un carnage. Et d’émettre sa crainte que pareils actes contribuent à décimer les populations d’éléphants. Cette fois-là, il avait pensé qu’il pouvait s’agir d’éléphants du parc de la Salonga situé dans la province de l’Equateur. Ce, à cause de sa proximité avec Kinshasa. De souligner qu’il était question des éléphants de forêt et de s’indigner sur le fait qu’au vu du stock saisi, il ne pouvait s’agir que de gros éléphants. L’expert de l’ICCN s’est d’autant plus trouvé exaspéré qu’il a constaté qu’à cette allure, si d’ici une dizaine d’année des efforts ne sont pas fournis pour arrêter ces pratiques nocives, l’éléphant disparaîtra de la RDC. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo : Le lot d’ivoires taillées saisi en janvier dernier (Photo d’archives Radio Okapi) Notification:Non |