Lutte contre le changement climatique : la société civile régionale pose les bases à Brazzaville

Jeudi 23 Juillet 2015 - 14:37

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Le sommet sur le climat (COP21) prévu en décembre prochain à Paris en France a pour objectif de donner naissance à un nouvel accord climatique mondial. Ainsi, la société civile régionale, regroupée au sein d’une plate-forme s'est réunie à Brazzaville pour préparer sa contribution pour la stabilité du climat mondial.

Tous ces acteurs clefs ont participé du 20 au 23 juillet à un atelier régional d’engagement des groupes cibles au processus REDD+ (réduction d’émission liée à la déforestation et à la dégradation des forêts). Sont concernés les communautés locales et autochtones, les organisations de la société civile à travers les réseaux membres de la conférence sur les écosystèmes des forêts denses et humides d’Afrique centrale (CEFDHAC).

Ainsi, la CEFDHAC qui est un outil de plaidoyer, prépare sa stratégie régionale d’engagement sur la REDD+ dont les discussions font partie intégrante de l’agenda de la COP21, son plan de communication ainsi que son document de position par rapport au nouveau régime climat (en négociation) en vue de l’adoption d’un accord juridiquement contraignant non sans tenir la main pour la bonne gouvernance de nos ressources naturelles.

« En suscitant l’engagement des parties prenantes, nous restons dans la logique de l’amélioration de l’image de marque de nos pays, qui ont compris très tôt, l’intérêt de gérer de façon concertée les forêts denses humides tropicales, dont regorge le bassin du Congo, qui constitue le deuxième plus grand massif forestier tropical du monde après l’Amazonie », a souligné le directeur de cabinet du ministre congolais de l’économie forestière et du développement durable, Michel Elenga.

En effet, le bassin du Congo est le deuxième poumon écologique mondial sur lequel reposent les espoirs de plus de six milliards de personnes dans le cadre de la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques. Il couvre 37% de la superficie forestière de tout le continent africain, avec une capacité de stockage de carbone variant entre 25 et 46 milliards de tonnes. Cependant, il est confronté actuellement à une menace toujours croissante de déforestation et de dégradation de ses écosystèmes.

Par conséquent, les partenaires d’appui à l’initiative jugent que l’adoption du mécanisme REDD+ matérialise la reconnaissance du rôle des forêts tropicales. Car dans le contexte actuel caractérisé par plusieurs conséquences néfastes du changement climatique, le Bassin du Congo devrait jouer pleinement son rôle de régulateur et de stabilisateur du climat mondial, mais également récolter, en juste compensation, les retombées de son investissement.

« (…) la route vers Paris où se tiendra la 21ième Conférence des parties sur les changements climatiques sera bien balisée pour le groupe d’acteur que vous êtes. Vous serez ainsi capables de faire le plaidoyer auprès des acteurs influents à tous les niveaux (…) avec les arguments les plus pointus et convaincants, intégrant les intérêts des populations », a conclu  le représentant des partenaires.

Au nombre des partenaires d’appui de la présente rencontre sont cités le Programme Cameroun de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le projet GIZ d’appui à la Comifac (Commission des forêts d’Afrique centrale) et le Fonds forestier pour le Bassin du Congo (FFBC).

 

Nancy France Loutoumba

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Les participants

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