Enfants soldats dans le M23 : des sanctions contre le Rwanda

Les États-Unis d’Amérique ont annoncé, le 3 octobre, des sanctions contre le Rwanda pour des cas de recrutement d’enfants-soldats dans les rangs de la rébellion du M23 dans l’est de la RDC. Mais la nouvelle secrétaire d’État adjointe pour l’Afrique, Linda Thomas-Greenfield, n’a pas donné des précisions sur la nature desdites sanctions.

Cette personnalité citée par l’AFP a, entre autres, annoncé une loi votée aux USA sur la protection sur la protection des enfants. « Notre objectif est de travailler avec les pays cités pour s’assurer que toute implication dans des cas d’enfants soldats ou dans des recrutements d’enfants soldats cesse », a-t-elle expliqué. Pour Linda Thomas-Greenfield, en effet, « des pays, parmi lesquels le Rwanda, font l’objet de sanctions sous le régime de cette loi sur la protection des enfants soldats ».

S’agissant de ces sanctions, un responsable du département d’État cité dans la presse a révélé que ces mesures consistaient notamment à « mettre fin à toute l’assistance en termes de formation et d’entraînement militaire pour l’année budgétaire 2014 ».

Pour beaucoup, cette prise de position claire de Washington envers Kigali marque une nouvelle ère. « Les alliés d’hier semblent s’être brouillés et cela peut changer les donnes », a souligné un analyste congolais. Selon lui, en effet, l’opinion attendait que les États-Unis pointent clairement et expressément du doigt le Rwanda, dans la situation qui prévaut dans l’est de la RDC depuis quelques années.

Au moment où cela est fait, les Congolais pensent que le gouvernement de la RDC ne devra pas croiser les mains, en regardant agir les autres. Il devra, de son avis, se lancer dans une « diplomatie agissante », en vue de canaliser les visions sur les agissements du pays de Kagame sur ce qui se passe sur le territoire congolais.