Budget : des tensions croissantes en 2015 et 2016

Lundi 8 Juin 2015 - 19:15

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Pour financer les prochaines élections, le gouvernement devra impérativement accroître sa marge de manœuvre au regard des ressources budgétaires limitées.  

 

Les défis à relever  sont de plusieurs ordres. L’on cite, par exemple, la nécessité de permettre à l’économie de résister à d’éventuels chocs endogènes et exogènes. Mais il y a aussi la neutralisation des goulots d’étranglement qui freinent l’activité du secteur privé et l’exploitation plus efficace des vastes ressources naturelles de la RDC. Sur ce dernier point, le gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI) ont reconnu l’importance de s’appuyer sur les potentialités du pays afin d'améliorer les conditions de vie de la population. Il est indispensable de maintenir la stabilité du cadre macro-économique après une période difficile pour le pays, en raison de la chute des produits de base l’année dernière et des retards dans la mise en œuvre des principales réformes structurelles.

Au-delà de la préservation de la stabilité macro-économique, il faut également promouvoir une croissance solidaire ainsi qu’une  et une stabilité et inclusion financières. La RDC devra accroître son potentiel fiscal en mobilisant davantage de recettes intérieures. Cela passera forcément par une amélioration du recouvrement de l’impôt, un meilleur contrôle de la taxe sur la valeur ajoutée et le renforcement de l’administration douanière. D’où la nécessité de recapitaliser la Banque centrale du Congo et de la rendre plus efficace dans ses interventions, notamment sur le marché de change. De même, il faut parachever la mise en œuvre des principaux textes législatifs et réformes structurelles visant particulièrement le climat des affaires.  

La maximisation des recettes publiques va aider le gouvernement à augmenter ses dépenses dans les secteurs prioritaires, notamment l’éducation, la santé et les infrastructures de base. L’une des dépenses importantes sera certainement la contribution au financement des élections en 2015 et 2016. Quant au FMI, partenaire du gouvernement, il a annoncé son intention d’appuyer les réformes économiques des autorités congolaises en renforçant, notamment les capacités des conseils en matière de politique économique.    

Laurent Essolomwa

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