Banque mondiale : l’engagement envers la RDC demeure l'un des meilleurs d’Afrique

Jeudi 21 Mai 2015 - 18:30

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Le 21 mai, le Roméo Golf a servi de cadre à la sixième revue de la performance des projets financés par la Banque mondiale (BM) au Congo-Kinshasa. Selon le directeur des Opérations pour les deux Congo, Ahmadou Moustapha Ndiaye, le pays a enregistré le meilleur taux de décaissement de la région Afrique au cours des trois dernières années.

L’engagement de la BM est l’un des plus importants, avec un portefeuille de 3,1 milliards de dollars américains. Il comprend vingt-six projets actifs dont cinq présentés comme à risque. « Au cours de ces trois dernières années, les nouveaux engagements ont été respectivement de 547 millions, 332 millions et 487 millions de dollars américains, pour les années fiscales 2013, 2014 et 2015 », a précisé AhamadouMoustapha Ndiaye. Et il y a un espoir pour le maintien de ce rythme encourageant au cours des prochaines années. « Notre programme 2015-2017 prévoit un engagement supplémentaire de 1,36 milliard de dollars américains ».

Ces ressources financières combinées à l’assistance technique et aux études sectorielles de la BM aideront la RDC à faire avancer ses réformes. Déjà, il faut signaler trois nouveaux projets adoptés au cours de cette année fiscale, en l’occurrence le Projet de sécurisation de l’aéroport de Goma (52 millions $), le Projet de développement du secteur de la santé (220 millions $) et le Projet désarmement, démobilsiation et réeinsertion (21,5 millions $). Selon les experts de la BM, pour cette année, la région Afrique a fixé le taux de décaissement à 23%. Pour le moment, celui de la RDC se situe à 22,8% (représentant un total de 237 millions de dollars américains). La Direction Pays l’a établi à 30% et donc la RDC doit continuer à fournir des efforts considérables pour atteindre cet objectif.

Consolider l’engagement

Cette revue de performance du portefeuille de la BM en RDC a regroupé les cadres des Unités de coordination et Cellules d’exécution des projets ainsi que les ministères de tutelle et les ministères centraux responsables du suivi des programmes de développement au sein des ministères des Finances, du Budget et du Plan. Au-delà, il y a eu aussi la présence des cadres techniques et de gestion de la BM responsables du suivi des projets et de la gestion des programmes de l’institution en RDC. Il s'agit d'une rencontre majeure visant à faire le point. « Il nous faut faire un état des lieux sans complaisance des projets», a expliqué Ahmadou Moustapha Ndiaye. Grâce à cet exercice, le sixième du genre depuis la reprise des Opérations de la BM en RDC, il est possible de surmonter les blocages, d’améliorer la mise en œuvre et d’accélérer les décaissements ainsi que les résutlats visibles sur le terrain.

Placé sur le thème « Une meilleure gestion de nos projets pour un impact visible sur le terrain », la revue a produit des nouvelles recommandations. Lors de la dernière édition, les participants avaient proposé une dizaine de recommandations à mettre en œuvre urgemment. L’on avait épinglé, par exemple, le retard dans la mise en vigueur des nouveaux projets. Pour Ahmadou Moustapha Ndiaye, il y a eu bien des exemples de succès. D’abord, l’on a constaté une plus forte implication et un suivi rapproché de la partie nationale dans la mise en œuvre des projets. Il faut rappeler également l’utilisation des administrations et des systèmes nationaux depuis deux ans. Le processus est sur la bonne voie, a-t-il martelé. Même s’il a reconnu des écueils, il s’est dit encouragé et a proposé de disposer dans les meilleurs délais d’un plan concerté de transition et de renforcement des capacités de l’administration publique pour l’aider à réaliser ce saut qualitatif.

 

Laurent Essolomwa

Légendes et crédits photo : 

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