Pour Gaston Ngassaki Okondza : « Celui qui a tué un animal protégé est comparable à celui qui a tué une personne »

Jeudi 7 Mai 2015 - 18:55

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Le directeur départemental de l’économie forestière du Kouilou s’est exprimé de la sorte lors d’une interview qu’il accordée ce jeudi 7 mai aux Dépêches de Brazzaville dans son cabinet de travail.

Les Dépêches de Brazzaville : Quel était le but de votre descente dans les localités du Kouilou la semaine dernière ?

Gaston Ngassaki Okondza : Le but de cette descente qui s’est effectuée le 30 avril dernier dans certaines localités du Kouilou notamment au district Nzambi, au parc national de Conckouati Douli, à Bivela et à  Kotovindou était de sensibiliser les populations aux conséquences de la dévastation du massif forestier d’une part, et vulgariser la politique gouvernementale sur  la préservation des ressources naturelles d’autre part.

 LDB : Comment la population a-t-elle apprécié cette initiative ?

G.N.O : La population a positivement salué cette initiative, elle a été ravie d’avoir en sa possession plusieurs informations relatives au respect et à la préservation de l’environnement.

LDB : Constatez-vous souvent des cas de récidives sur les questions de déforestation et de braconnage dans le Kouilou ?

G.N.O : Oui, les cas de récidives sont observés sur la déforestation et le braconnage. Cette récidive est favorisée par les propriétaires terriens, qui se permettent de vendre des terres ou d’entrer illégalement dans les forêts artificielles d’eucalyptus appartenant à la société EFC. Sur le braconnage, il est important que les deux directions départementales de l’économie forestière du Kouilou et de Pointe-Noire travaillent la main dans la main afin d’arrêter   les ventes illégales de bois et d’animaux observées à travers différents marchés de la ville.     

 LDB : Menez-vous des campagnes de sensibilisation répétées pour que vos directives soient respectées ?

G.N.O : Non, par faute de moyens. Ainsi avons-nous besoin de l’appui des autorités afin de relever plusieurs défis liés à la protection de l’environnement au Kouilou. La vie humaine est liée étroitement à l’environnement.

L.D.B : Que prévoit la loi en cas de flagrant délit ?                 

G.N.O : La loi prévoit des emprisonnements qui peuvent conduire jusqu’à une peine à perpétuité. Même si la personne humaine est plus sacrée que l’animal, celui qui  tue un animal  protégé   est comparable à celui qui a tué une personne, les gens devraient le savoir.

Propos recueillis par Séverin Ibara

 

 

 

Propos recueillis par Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: Gaston Ngassaki Okondza