Grands lacs : l’application de l’Accord-cadre évoquée à New-York

Mardi 24 Septembre 2013 - 18:32

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Au cours d’un mini-sommet tenu en marge de la 68e assemblée générale de l’ONU, Ban Ki-moon a invité les États de la région à concrétiser les engagements pris à Addis-Abeba en février dernier.

Annonçant les couleurs de ce que sera la 68e session de l’assemblée générale des Nations unies qui s’est ouverte le 24 septembre, les chefs d’État, chefs de gouvernement et ministres des dix pays signataires de l’Accord-cadre signé le 24 février à Addis-Abeba ont procédé en liminaire à l’évaluation de ce document hautement important. En lieu et place des discours, les participants à cette réunion placée sous l’égide du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon ont tenu à scruter les voies et moyens susceptibles de permettre la mise en œuvre dudit Accord visant la stabilité de la RDC et de la région des Grands lacs. Une fois encore, les signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région des Grands lacs ont fermement condamné les groupes armés actifs dans cette partie de l’Afrique parmi lesquels le M23 à qui est imputée la responsabilité de la reprise des hostilités.

La souveraineté de la RDC, de son intégrité territoriale et de son indépendance politique sont inaliénables autant que ceux des États de la région, ont réaffirmé les participants à ce mini-sommet qui, du reste, s’inscrivent dans la logique d’un dialogue direct entre le M23 et le gouvernement. À ce sujet, les deux parties en pourparlers à Kampala ont été priées de conclure rapidement les travaux conformément à une décision prise lors du septième sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (Cirgl). Réunis au sein du « Mécanisme de suivi régional » de l'Accord-cadre, les chefs d’État de la région présents à New-York ne jurent que par l’application sans tergiversation de cet accord de paix.

« Nous devons concrétiser les engagements pris à Addis-Abeba en février dernier. Je salue les efforts que vous déployez ensemble pour arrêter des objectifs et des indicateurs de progrès », a lancé à leur intention Ban Ki-moon qui demande à  la communauté internationale « d’aider les gouvernements des pays de la région à s’acquitter promptement de leurs engagements, avec la participation de la société civile ». Là-dessus, une mention spéciale a été accordée à la RDC qui visiblement semble réaliser sa part du contrat eu égard aux efforts entrepris dans cette dynamique. Il s’agit notamment de l'élaboration et de l'adoption des critères de suivi nationaux de l'Accord-cadre ainsi que des progrès réalisés dans la mise en œuvre des réformes.

S’étant engagé, dans le cadre de l’Accord de paix signé le 24 février à Addis-Abeba, à « consolider l'autorité de l'État à l'Est, à réformer le secteur de la sécurité et à promouvoir la réconciliation nationale, la tolérance et la démocratisation », Joseph Kabila est bel et bien engagé dans la dynamique de paix. Les concertations nationales qu’il a initiées entrent également dans cet ordre d’idées. Il appartient, comme l’a suggéré une source proche du comité de pilotage de suivi de l’Accord-cadre, aux autres États de la région d’en faire autant. Entre-temps, l’idée, lancée par le tanzanien Jakaya Kikwete de contraindre des pays tels que l’Ouganda et le Rwanda à initier des négociations internes en approchant leurs rebellions respectives au nom de la réconciliation sincère, continue à faire du chemin à New York.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le hall de l’assemblée générale des Nations unies à New-York