BCC : modernisation du système national de paiementSamedi 14 Mars 2015 - 11:21 Le gouverneur Deogratias Mutombo Mwana Nyembo est déterminé à insuffler un nouveau souffle à la Banque centrale du Congo (BCC) en y apportant des réformes. Au cours du point de presse qu’il a animé à l’issue de la deuxième réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM), le n°1 de la BCC a souligné que dans la version modernisée qui est en train d’être développée, elle a comme pièce maîtresse le RTGS, le système de règlement brut en temps réel et la version moderne est également assortie d’un système de gestion de titre qu’on appelle le dépositaire central des titres et d’une autre chambre de compensation. le RTGS, explique–t-il, est un système complet et auto sécurisé. Il ne traite que les virements importants, il transite les opérations des politiques monétaires et de change ainsi que tous les flux interbancaires mais également tous les paiements de montants élevés de la clientèle et même tous les transferts de petits montant jugés urgents. Mais la chambre de compensation va prendre en charge uniquement les opérations de petits montants non urgents pour leur transfert et leur paiement. L’évolution des travaux de modernisation du système national de paiement se déroule normalement. Selon le gouverneur, la première étape qui a consisté en la construction du réseau de télécommunication interbancaire pour relier tous les datas centers de banque et centres informatiques de banques commerciales et de la BCC a été déjà finalisée. La deuxième étape qui est en cours consiste à développer tous les applicatifs et les logiciel dédiés au RTGS, au dépositaire central des titres et à la nouvelle chambre de compensation. Grâce à la modernisation du système national de paiement, le gouverneur de la BCC a, par ailleurs, fait savoir que bientôt l’interbancarité des cartes sera opérationnelle. Cette interbancarité est motivée par l’accroissement des nombres de paiement qui se font par carte. L’interbancarité, fait savoir le gouverneur de la BCC, fera en sorte que le détenteur d’une carte émise par une quelconque banque puisse faire ses transactions dans un point de vente où il y a le terminal du paiement d’une autre banque. Pour lui, grâce à l’interbancarité, une banque peut être présente dans un territoire sans toutefois y être physiquement. Dans un territoire éloigné où il n’y a pas de banque, explique le gouverneur de la BCC, on peut trouver des distributeurs automatiques ou des terminaux de paiement électroniques installés dans les hôpitaux ou magasins pour permettre au détenteur de la carte de faire leur transaction sans problème, même si réellement la banque n’est pas présente dans ce territoire. Rappelons qu’à l’issue du CPM, il a été décidé de maintenir inchangé le dispositif actuel de la politique monétaire, à savoir le taux directeur à 2% et un coefficient de la réserve obligatoire de 8% et 7% respectivement pour les dépôts à vue et à terme en monnaie étrangères ainsi que 5% et 0% pour les dépôts à vue et à terme en monnaie nationale. À court terme, explique Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, il n’y a pas de risque majeur de choc susceptible de perturber la stabilité macroéconomique lorsqu’on analyse l’évolution récente de la conjoncture macroéconomique aussi bien sur le plan national qu’international.
Aline Nzuzi |