Contrat de désendettement : le second volet s’annonce plus dynamique

Lundi 23 Février 2015 - 15:33

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Au regard de la lenteur observée dans la mise en œuvre du premier contrat de désendettement et de développement (C2D 1) en République du Congo, le comité d’orientation et de suivi dudit contrat a résolu de réduire le délai de décaissement des fonds. Objectif : faciliter l’opérationnalisation des travaux retenus dans le C2D 2.

Le ministre des Finances Gilbert Odongo et l’ambassadeur de France au Congo, Jean Pierre Vidon s’y sont engagés à l’issue d’une séance de travail tenue le 21 janvier à Brazzaville.

« Désormais il y a un nouveau circuit qui fera à ce qu’il y ait moins de lourdeur. En deux jours au plus tard, on doit être à mesure d’affecter l’argent aux projets. Car, certaines étapes seront supprimées », a déclaré le ministre congolais chargé des Finances.

Reconnaissant le faible niveau d’exécution des projets, Gilbert Ondongo a relevé : « On a même été menacé de saisie en raison de relation un peu difficile que nous avions dans le passé avec nos créanciers. Maintenant tout est mis en ordre ».

Fixé à 98 milliards de FCFA, le deuxième C2D sera exécuté sur une période de 2015-2019. Les travaux retenus sont entre autres, la construction de la corniche, l’aménagement urbain à Bacongo et Makélékélé ; le drainage pluvial et la gestion des déchets dans la ville de Pointe-Noire ainsi que la réhabilitation du centre de formation professionnelle de la Société nationale de l’électricité.

Le décaissement de ces fonds permettra également d’appuyer la politique nationale d’action sociale, le dispositif de formation dans le secteur du bois, de l’agriculture et de l’élevage.

Outre le C2D, la France envisage dans le cadre de sa coopération avec la République du Congo, d’améliorer sa capacité d’intervention en octroyant des prêts souverains. L’objectif visé étant de renforcer davantage son appui dans les projets d’infrastructures dans les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire.

Par contre, en matière d’aide publique au développement, ce partenaire économique a réitéré sa volonté d’accompagner l’émergence des pays en voie de développement. « Nous veillons à ce que cette aide publique au développement ait les moyens pour intervenir en Afrique notamment au Congo. Les montants disponibles de ce volet sont inscrits dans le budget de l’Etat, malgré la situation financière », a indiqué le responsable de l’Agence française de développement (AFD), Stéphane Madaule, chargé de gérer ces fonds de la part de la France.

Rappelons que l’atteinte par le Congo du point d’achèvement de l’initiative des pays pauvres très endettés avait permis aux créanciers du club de Paris de lui accorder un allègement de la dette de 100%. C’est ainsi que la France avait annulé près de 427 milliards de FCFA que lui devait ce pays.

Concernant le reste de la dette (217,1 milliards de FCFA), la France avait résolue de l’utiliser dans les projets de développement de ce même pays. D’où la signature du premier C2D en 2010.

Pour plus de transparence dans la gestion de ces fonds, un comité d’orientation et de suivi avait été institué. Cette structure est dirigée par le ministre congolais des Finances et l’ambassadeur de France au Congo via l’AFD.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

le comité de suivi lors de la réunion