Côte d'Ivoire- Ghana : une finale très disputée

Dimanche 8 Février 2015 - 23:15

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La Côte d'Ivoire débute la partie sur les chapeaux de roues, cherchant à tout prix un but "colle" dans les toutes premières minutes. Un peu perdus au départ, les Ghanéens prennent la mesure des enjeux et reviennent peu à peu dans le match.

 

À la vingt-huitième minute, peut-être légèrement avant, les deux équipes commencent à se neutraliser. Avec tout de même un avantage pour les Black Stars qui multiplient les tentatives dans le camp des Éléphants. C'est l'instant où l'on assiste aux passes ratées, à la commission de fautes de part et d'autre, motivée par le trop d'engagement des vingt deux acteurs. Ils reviennent sur terre, presque à leur corps défendant, du fait sans doute de s'être trop dépensés.
La demi heure de jeu arrive dans cette ambiance mi-figue mi-raisin entre Ivoiriens et Ghanéens. 55% de possessions en faveur des Black Stars, contre 45 % pour les Éléphants à la quarante quatrième minute. Le temps de récupérer au dessus de la première période une petite minute d'arrêt de jeu et, enfin, de retourner aux vestiaires souffler. On note une grande détermination des deux côtés.
En seconde période, Ghanéens et Ivoiriens relancent les hostilités avec la même volonté d'en découdre. Gervinho tente une de ses accélérations dangereuses dans le camp adverse et mobilise contre lui trois défenseurs ghanéens. Il ne passe pas. Gyan  Assamoa arme un tir devant les buts de Barry Copa. Le ballon passe au dessus. On s'échange des coups de tête pas très amicaux, entre l'Ivoirien Boye et le Ghanéen Bailly, mais pas non plus sévèrement sanctionnés.
À la différence de l'explosive demi-finale Ghana- Guinée Équatoriale, le stade de Bâta, plein comme un œuf, est sportivement animé. La présence du chef de l'État équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema, et l'absence sur le terrain des Nzalang, la sélection nationale du pays hôte de la CAN en sont, elles, peut-être pour quelque chose. 

75e minute et au delà, toujours aucune faille chez les deux finalistes. Cela fatiguera tout le monde de voir cette finale se prolonger après le temps réglementaire. Mais attention à une erreur fatale qui pourrait entraîner le pire pour l'un ou pour l'autre concurrent. Elle n'arrivera pas, même contre les Ghanéens, lorsqu'à la 90e minute, les Ivoiriens ont failli ouvrir le score. Pas même durant les trois minutes d'arrêt de jeu. Au bout de quoi, la fatigue se lisait sur tous les visages. Zéro à zéro : prolongation.

Les trente minutes supplémentaires sont le moment où interviennent les dieux du ballon rond, où la chance sourit au plus chanceux, où les coach et les cadres de chaque équipe doivent opérer les miracles. Enfin, Jordan Ayew prend la place d'Appiah, le duel annoncé des frères Touré et Ayew s'installe dans les faits. Il se dénouera aux tirs au but après un deux fois quinze infructueux.
Au bout d'un gros suspense, dans lequel se sont exprimés de plus gros talents de part et d'autre, les Ivoiriens amassent de l'or en Guinée Équatoriale et montent sur le toit de l'Afrique. Après 23 ans de passage à vide. Pourtant les Ghanéens n'ont pas démérité.

 

Gankama N'Siah