Secteur privé : un moratoire de deux mois accordé aux entreprisesLundi 5 Janvier 2015 - 17:30 La décision du ministre Bahati au sujet du contrôle économique est en vigueur sur toute l’étendue du pays. Le sursis accordé par le gouvernement central aux entreprises court du 1er janvier au 28 février. Il suspend tout contrôle du ministère de l’Économie jusqu’à l’épurement de ce délai. Selon le communiqué de presse signé le 29 décembre 2014 par le nouveau ministre en charge de l’Économie nationale, Pr Modeste Bahati Lukwebo, ce moratoire est une réponse du gouvernement à la demande formulée par le patronat de la RDC, en vue de permettre aux entreprises de clôturer sereinement l’exercice comptable. Le secrétaire général à l’Économie a été, quant à lui, instruit pour prendre des mesures d’encadrement pour l’observance et l’application de cette décision. Le document annonçant cette décision du gouvernement de la République, par le biais du ministère de l’Économie nationale, a, par ailleurs, précisé qu’une exception a été faite sur la surveillance des prix. Cette dérogation donnée aux services du ministère vise à éviter la spéculation. Dans ce document Modeste Bahati est formel : "Il n’y aura pas de contrôle économique avant la fin du premier trimestre de l’année". La décision est vue par beaucoup comme une véritable bouée de sauvetage pour les opérateurs économiques qui subissent habituellement, en décembre, des inspecteurs et autres agents commis aux contrôles. Bien que cette décision soit tombée un peu tardivement, les opérateurs économiques pensent que sa vulgarisation leur donnerait le temps pour s’apprêter à cette obligation légale. De l’autre côté, le souhait est que cette décision du gouvernement ne donne l’occasion à la manipulation des prix et à la spéculation. C’est dans cette optique que d’aucuns saluent la dérogation accordée aux services du ministère en ce qui concerne le contrôle des prix. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo : Le ministre de l’Économie nationale, Modeste Bahati |