Lutte anti blanchiment : l’évaluation se poursuit

La deuxième étape du processus d’évaluation du dispositif de lutte anti-blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme de la République du Congo a pris fin avec l’adoption du document final contenant les réponses au questionnaire d’évaluation mutuelle du dispositif juridique.

La mouture finale sera transmise au ministre des Finances, Gilbert Ondongo, qui la remettra au groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac). La dernière étape interviendra en Mars 2015 avec l’arrivée sur le terrain des experts évaluateurs. Ces derniers devront confronter les réponses contenues dans le document envoyé. Au terme de leur expertise, ils élaboreront leur rapport d’évaluation. Les manquements qui pourraient être relevés feront l’objet de recommandations à l’endroit du gouvernement qui devra, à son tour, tout mettre en œuvre pour s’y conformer «afin de préserver la stabilité du secteur financier du pays et, de manière plus générale, sa stabilité extérieure, un critère important pour attirer les investissements », ont confié les responsables de l’agence d’investigation financière.

Pour mémoire, la première étape a concerné la sensibilisation des acteurs les plus concernés dans cette lutte. Ce sont ces mêmes acteurs appelés, assujettis, qui ont répondu au questionnaire. Le mécanisme de cette évaluation pour le Congo a été déclenché le 22 septembre dernier. Le Congo arrive après la Centrafrique (2008), le Cameroun (2009), le Gabon (2012) et le Tchad (2013). 

La stratégie de lutte adoptée par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) vise à inciter chacun des pays membres à se conformer aux normes internationales. Le Gabac, un organe de la Cémac, a initié un programme d’évaluation de ces États. Il s'agit de les contraindre à se soumettre mutuellement à un examen critique en vue de la conformité de son système en matière de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme.