Commerce intra -africain : vers la création d’une zone de libre-échange d’ici à 2017Samedi 27 Septembre 2014 - 9:00 La décision résulte d’un constat fait sur le niveau des échanges commerciaux intra-africains jugé faible soit 12% du commerce mondial, comparativement à d’autres régions du monde La situation a interpellé les administrations douanières et les structures commerciales. Elles se sont engagées à soutenir les programmes d’intégration régionale et à créer une zone de libre-échange continentale à l’horizon 2017. Le sujet se discute au cours de la 6ième réunion ordinaire du sous-comité des directeurs généraux des douanes de l’Union africaine qui prend fin ce 26 septembre. À cette occasion, les experts ont évalué les différentes recommandations prises lors du sous-comité de Cotonou l’année dernière avec l’engagement d’approfondir la réflexion autour de la question de l’inter connectivité. Ceci, dans la perspective d’améliorer la facilitation des échanges dans le cadre de l’intensification du commerce intra-africain et de la mise en place de la zone de libre-échange continentale (ZLEC). « L’heure n’est plus aux discours mais au réalisme, pour marquer notre détermination dans les programmes d’intégration régionale », a insisté le directeur général des douanes et des droits indirects du Congo, Jean Alfred Onanga. La réflexion entamée devrait contribuer à la mise en place de la ZLEC. Il découle que l’amélioration de la facilitation des échanges commerciaux intra-africains résulterait du niveau de l’inter connectivité des systèmes douaniers informatisés des pays africains qui sont déterminés et orientés vers l’échange électronique des informations. Ainsi, l’évolution du commerce mondial exige des administrations douanières de l’Afrique une organisation multiforme, notamment en matière d’échanges de données informatiques en mettant en exergue les technologies de l’information et de la communication. Un thème approprié pour l’Union africaine L’Union africaine a indiqué que le thème est approprié au regard de sa marche vers l’intensification du commerce en Afrique et de la ZLEC d’ici à 2017. Elle invite les États à avancer d’abord avec leurs objectifs nationaux, régionaux et continentaux dans le but d’augmenter le taux de croissance du commerce intra-africain et de préparer les pays à intégrer la ZLEC. « Le commerce informel en Afrique semble tourner autour de 40%, et il revient particulièrement aux douaniers de créer les conditions propices afin qu’il puisse être régularisé et facilité », a élucidé la commissaire au commerce de l’UA, Fatima Haram Acyl. Elle a épinglé quelques obstacles parmi lesquels : les coûts élevés des transactions commerciales ; les mesures relatives aux procédures douanières et la contre-performance logistique. L’UA déduit que la modernisation des services douaniers diminuerait considérablement les flux du commerce informel, réduirait la contrebande et la corruption, élargissant ainsi la base d’imposition. « Il est important d’adapter les conventions … à nos besoins en partenariat avec les secteurs public et privé… dans le but de faciliter les procédures douanières… l’inter connectivité de l’information et des systèmes douaniers informatisés dépend de l’accessibilité et l’efficacité des services de télécommunication et d’électricité… il n y a pas d’obstacles insurmontable », pense l’UA. Les frontières séparent, les douanes rapprochent… Tel est l’avis du représentant de l’organisation mondiale des douanes (OMD). Il illustre l’importance de la facilitation des échanges à travers l’intégration régionale. « Les frontières séparent mais les douaniers rapprochent », déclare l’expert de l’OMD, se rappelant son voyage entre Kinshasa (RDC) et Brazzaville (RC) accompagnés des douaniers des deux rives. Notons que la 6ième réunion ordinaire du sous-comité des directeurs généraux des douanes de l’union africaine a été patronnée par le ministre d’État, Florent Ntsiba, en présence du secrétaire général de l’OMD, du commissaire au commerce de l’UA et de plusieurs autres personnalités. Nancy France Loutoumba Légendes et crédits photo :photo 1: les délégués, (Photo Adiac); photo 2: Fatima Haram Acyl, la femme à gauche du ministre d'Etat |