Les Dépêches de Brazzaville : Capitaine, deux matchs, six points, l’objectif est atteint pour ces deux premières journées ?
Prince Oniangué : Oui, le bilan comptable est atteint. Nous voulions faire le maximum pour la nation, pour nos supporteurs et nous y sommes arrivés. C’est chose faite avec six points. Mais la qualification est loin d’être acquise, donc il faut garder la tête froide, se remettre au boulot dans nos clubs respectifs et rester concentrés pour la suite.
Deux victoires, mais deux matchs différents, avec une victoire prestigieuse et pleine de panache au Nigeria et un match très difficile face au Soudan ?
C’est vrai. Nous sommes arrivés au Nigeria, face à une grande équipe, championne d’Afrique, dans la peau du Petit Poucet. Ça a été une grande source de motivation. L’ouverture du score nigériane nous a permis de prouver la force mentale de ce groupe en égalisant et puis en prenant l’avantage. Face au Soudan, un adversaire qui nous a souvent battus ces dernières années, ça a été plus difficile dans le jeu, mais nous avons su confirmer le résultat du Nigeria malgré l’adversité. C’est le principal enseignement de ce match.
Ce match du Soudan, il y a quelque temps, le Congo l’aurait perdu…
Oui, probablement. Et je pense que nous avons tiré les leçons de nos défaites. On a souvent été bien placés pendant les éliminatoires pour mal finir, à l’image des éliminatoires du Mondial 2014. Mais le passé, c’est le passé. Il y a une nouvelle génération, de nouveaux joueurs, un nouveau staff. Il faut regarder devant nous, en abordant chaque match avec humilité.
L’humilité et le mental, ce sont les principaux arguments de cette équipe ?
Oui. Bon, attention, il y a aussi du talent dans le groupe, mais c’est la force collective et mentale qui nous fera progresser. Après, l’humilité, c’est primordial : je le répète, la qualification n’est pas acquise, nous avons donné du plaisir et de la fierté à nos supporteurs, mais nous, les joueurs, ne devons pas nous laisser griser par l’euphorie. Quand le billet pour le Maroc sera dans la poche, on pourra savourer et célébrer ça avec nos supporteurs. Pas avant.
Un mot sur Claude Le Roy, le Sorcier blanc ?
C’est un atout important, il est allé sept fois à la CAN, il maîtrise le football africain et l’Afrique : il connaît le chemin pour aller au Maroc. Avec lui, nous avons le bon guide.
