Gestion forestière : les experts s'accordent sur le nouveau codeSamedi 14 Juin 2014 - 15:00 Après avoir validé son document de politique forestière nationale la veille, le Congo a approuvé le 13 juin à Brazzaville, son avant-projet de loi portant régime forestier. Ceci, à la faveur d’un atelier organisé en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD) Conçu dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique rationnelle de gestion durable des ressources forestières, la nouvelle règlementation forestière devra traduire, dans les dispositions légales, les nouvelles orientations stratégiques définies dans le document de politique forestière de la République du Congo récemment adoptée. La nouvelle législation mise en place fixe désormais les principes du nouveau concept d’aménagement durable des forêts, de certification, de gestion, de légalité ainsi que d’exploitation rationnelle des petits massifs forestiers au Congo. Ce texte trace également les lignes directrices de l’action gouvernementale à mettre en œuvre dans le secteur forestier tout en mettant en évidence la mobilisation des acteurs impliqués, notamment les partenaires au développement. Cette même loi a surtout le devoir de vulgariser et/ou de promouvoir le processus du REDD+ dans le pays de même qu'elle promeut la conservation de la biodiversité, le développement des plantations communautaires et industrielles. Le nouveau code favorise également la mise en place d’un système national de traçabilité et de vérification de la légalité forestière ainsi que l’utilisation durable des produits forestiers non ligneux (PFNL). «Les exigences internationales en matière de gestion des forêts naturelles et de commerce des bois tropicaux se focalisent sur les ressources d’approvisionnement durablement gérées, la légalité et la traçabilité des produits et la certification forestière. À cet égard, le Congo doit conserver son expérience en la matière», a souligné le ministre de l’Économie forestière et du développement durable, Henri Djombo. En réactualisant cette loi forestière, le directeur de l’AFD, Patrick Dal Bello a formulé un souhait : «Ce code forestier n’est évidemment pas une fin en soi, il doit être considéré avant tout comme un outil de gestion durable des forêts. C’est donc à son application concrète qu’une grande attention doit être portée maintenant», a-t-il dit. La révision de ce code forestier qui date de 2000 a fait avant tout l’objet de multiples ateliers de consultation, financés par l’AFD, conformément aux attentes du gouvernement.
Firmin Oyé |