Massacre de Mutarule : les élus du Sud-Kivu réclament des investigations sérieuses

Après les massacres perpétrés par des hommes armés non autrement identifiés dans leur village de Mutare dans la nuit du 7 juin, les habitants de ce coin du pays ont préféré trouver refuge dans les localités environnantes. Plus de dix familles de Mutarule ont parcouru douze kilomètres à pied pour trouver refuge à Sange où ils vivraient dans des conditions précaires. Entre-temps, la situation sécuritaire reste encore précaire à Mutarule et dans plusieurs contrées de la plaine de la Ruzizi vidées de leurs habitants.

Des voix s’élèvent de plus en plus pour réclamer des investigations sérieuses afin d’élucider les circonstances de cette boucherie humaine perpétrée dans les villages de Mutarule, Nyamugali et Katekama en territoire d’Uvira dans la province du Sud-Kivu. Une commission d’enquête parlementaire a été mise sur pied à l’Assemblée nationale et une autre devra également se rendre sur place dans les prochains jours pour exprimer la compassion des élus nationaux aux familles des victimes. Le député Benjamin Mukulungu (président du caucus des députés nationaux du Sud-Kivu) fait état du recours aux armes de guerre et aux armes blanches par les assaillants. Ces derniers ont également, dans leur furie dévastatrice, incendié des habitations tout en se distinguant dans des actes de violence inimaginables, a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, dénoncé la recrudescence de l’insécurité au Sud-Kivu et appelé au renforcement des effectifs militaires dans la plaine de la Ruzizi.      

Les assaillants ont, pour rappel, tué trente-quatre personnes parmi lesquelles des femmes enceintes éventrées, des jeunes enfants, des fidèles et des serviteurs de Dieu réunis en prière et ils ont blessé vingt-neuf personnes. Ils étaient munis d’armes de guerre et d’armes blanches, indique-t-on.