Disparition : la Nation rend hommage à l’ancien ministre Alphonse Gando

 Ministre de la Santé et de la Population de janvier 2005 à janvier 2007, le docteur Alphonse Gando est né le 27 septembre 1942 à Landza, district de Bétou, dans le département de la Likouala. Après ses études primaires à Bétou et un passage éclair à l’École de Poto-Poto de Brazzaville, Alphonse Gando est admis au Concours d’entrée au Collège normal Raymond Paillet de Mbounda à Dolisie, dans le département du Niari en 1956. Il y étudiera jusqu’en 1960. Dans l’oraison funèbre lue par l’ancien ministre Marius Mouambenga, il est ressorti que l’illustre disparu avait pour compagnon à Mbounda, le président de la République Denis Sassou N’Guesso, l’ancien ministre Justin Ballay Mégot et le Dr Albert Mouanda.

Après son Brevet élémentaire à Mbounda, Alphonse Gando a poursuivi ses études au Centre d’études supérieures  de Brazzaville où il en est sorti avec le diplôme d’infirmier d’État en août 1963. La même année, il intègre la Fonction publique et est affecté comme chef du centre médical de Boundji. De Boundji, il réussit le concours d’assistanat où il revient une fois de plus au centre d’études supérieures de Brazzaville. Après deux ans de formation, il décroche son diplôme d’assistant sanitaire et est affecté comme chef des services sanitaires de la région de la Cuvette avec résidence à Fort Rousset aujourd’hui devenue Owando.

Bénéficiant de la confiance de sa hiérarchie, Alphonse Gando est sélectionné en 1969, en compagnie de Grégoire Mbéré, Ngalessami Ibombo, Cyr Nkodia, pour suivre des études à la Faculté de médecine et de pharmacie de Bordeaux en France. Alphonse Gando sort de cette Faculté avec le doctorat d’Etat en médecine en 1973. Passionné par le métier, Alphonse Gando s’inscrit à l’École nationale de Santé publique de France à Rennes, spécialité santé publique.

Rentré au Congo en 1975, Alphonse Gando est affecté à l’Office national des postes et télécommunications (ONPT) où il crée le centre médico-social de cette entreprise. Réputé pour ses prestations, Alphonse Gando est en même temps, médecin-conseil d’Hydro-Congo, de la Banque nationale de développement du Congo (BNDC) et de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Alphonse Gando a également été directeur général de la Santé publique entre 1978 et 1984.

Premier président actif de la Mutuelle générale des compagnons de Mbounda, après sa sortie du gouvernement et bien qu’admis à la retraite, Alphonse Gando continuait à prodiguer des conseils et administrer des soins à ceux qui avaient encore besoin de ses compétences. L’illustre disparu laisse une veuve et dix enfants.