Vie des partis : Bonaventure Boudzika, élu président du congrès pour la démocratie et la RépubliqueSamedi 24 Mai 2014 - 12:51 À l’issue de la session ordinaire du conseil national du Congrès pour la démocratie et la République(CDR), qui s’est tenue du 21 au 23 mai à Brazzaville, Bonaventure Boudzika a été élu président de ce parti politique. Il succède ainsi à William Bouaka Le nouveau promu a pris l’engagement de se mettre au travail pour relancer le parti sur de nouvelles bases. Ceci, a-t-il dit, après une longue période d’hibernation. « Quelle que soit la lourdeur de la tâche, j’ai l’obligation des résultats et je suis convaincu que grâce à vous tous nous y parviendrons », a-t-il lâché dans son discours de circonstance. Il a appelé les militants de son parti à plus de mobilisation dans la perspective des prochaines élections locales. Ce scrutin, a-t-il déclaré, constitue pour le CDR une épreuve majeure car il doit démonter sa capacité de mobilisation et assurer son ancrage au sein de la convention des partis républicains, une plate-forme de l’opposition. Bonaventure Boudzika a salué, par ailleurs, les actions menées par son parti politique en faveur de la consolidation de la démocratie et de la culture du dialogue. Le CDR, a-t-il dit, a participé activement aux concertations politiques de 2009 à Brazzaville ; de 2011 à Ewo et de 2013 à Dolisie. C’est ainsi qu’il a demandé au gouvernement de respecter les engagements liés à la mise en œuvre des conclusions consensuelles de ces différentes concertations en vue, a-t-il renchéri, d’un climat électoral apaisé et pour que le peuple tire le meilleur parti de ces hauts moments d’échange. Débat sur la Constitution : le CDR s'abstient de se prononcer Le CDR a aussi examiné les questions d'actualité permettant ainsi aux membres du conseil national d'harmoniser leur point de vue sur le recensement administratif spécial et sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002. À propos du recensement, le CDR a noté l’aboutissement sans heurts de cette longue opération, en dépit de quelques réserves minables qui ne pouvaient pas entacher l’ensemble du processus. d'où cet appel lancé aux autorités d’organiser une réflexion profonde pour faciliter l’acquisition de l’acte de naissance aux populations autochtones et à d’autres Congolais ayant perdu cette pièce d’état civil suite depuis aux différents évènements que le pays a connus. Évoquant la Constitution qui fait débat les membres du conseil national se sont abstenus de donner leur point de vue, étant donné, ont-ils affirmé, que ce débat n’est pas encore lancé par les voix autorisées, à savoir le président de la République et le Parlement. Pour les membres du conseil national, les Congolais ont besoin, pour l’heure, des enseignants bien formés et bien traités ; de se nourrir correctement ; de se loger convenablement ; de se vêtir ; d’avoir en permanence l’électricité et l’eau potable ; des infrastructures durables, et non du changement de la Constitution. Notons qu’à la fin des travaux, il a été mis en place un bureau exécutif de vingt-neuf membres dirigé par Bonaventure Boudzika et une commission de contrôle et d’évaluation de sept membres présidée par Achille Vital Banzouzi Kizonzi.
Roger Ngombé Légendes et crédits photo :Bonaventure Boudzika |