Constitution : Makabana monte au créneau et défend le changement

Vendredi 23 Mai 2014 - 15:52

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Les populations du district de Makabana, dans le département du Niari, ont exigé à l’unisson, sous la houlette du ministre Pierre Mabiala, natif de cette contrée et l’un des animateurs de ce débat, le changement sans condition de la Constitution du 20 janvier 2002 par voie référendaire

Emboîtant ainsi le pas des sages et ex-combattants du département, lesquels avaient, respectivement le 22 mars et le 26 avril 2014, fait entendre leur voix sur cette question d’intérêt général, les filles et fils de Makabana n’entendent pas rester en marge sur ce sujet qui divise l’opinion nationale.

Au cours d’un meeting tenu le 22 mai sur l’esplanade de l’ONPT, les habitants des huit quartiers et villages environnants le district ont, comme un seul homme, prié leurs fils aîné et porte-étendard, Pierre Mabiala, de transmettre au plus haut sommet de l’État leur adhésion massive au changement de la Constitution qui, selon eux n’est pas un texte immuable.

« Nous nous associons aux cadres et sages du département du Niari et invitons très respectueusement le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, à déclencher la procédure du changement de la Constitution », ont déclaré les sages de Makabana.

Makabana parle d’une seule voix

Banderoles en main et vêtus de tee-shirts sur lesquels on pouvait lire « Makabana exige le changement de la Constitution », femmes et hommes, jeunes et vieux, venus nombreux sur le lieu de rassemblement, ont exprimé leur désir que s’enclenche le processus du changement de la Constitution au travers d’un référendum constitutionnel pour lequel ils sont prêts à voter « oui ».

« Nous attendons impatiemment la convocation du corps électoral en vue d’un référendum constitutionnel afin que nous votions “oui” pour la nouvelle Constitution », ont lancé les jeunes de Makabana dans leur déclaration, dont copie a été remise au ministre Pierre Mabiala.

Associant leur voix à celles des sages et des jeunes, les femmes, qui entendent, elles aussi, pleinement participer au débat, ont saisi l’occasion pour s’exprimer en tant que mères et donneuses de vie. « Les femmes de Makabana ne sauraient s’exclure de cette question si vitale pour notre pays. Nous avons analysé et nous donnons aujourd’hui notre point de vue sur ce sujet d’actualité en soutenant avec ferveur l'opinion populaire de changer la Constitution du 20 janvier 2002 », note-t-on dans leur déclaration.

Par le nombre des déclarations — plus d’une vingtaine — des uns est des autres, s’exprimant tour à tour sous un soleil qui n’a émoussé les ardeurs, ce meeting peut être considéré comme un véritable plaidoyer pour le changement des textes fondamentaux régissant actuellement le pays.

Fort de cette expression populaire, Pierre Mabiala a rappelé que pour qu’il y ait changement, il fallait aller un référendum constitutionnel remportant une adhésion majoritaire. « Il nous faut donc, le moment venu, aller massivement voter », a-t-il lancé.

Comme à son habitude, Pierre Mabiala, tenant à s’assurer de cet engagement pris en commun, a invité les populations à se prononcer en chœur sur cette volonté avant de promettre de transmettre au chef de l’État leurs souhaits, demandes et préoccupations sur cette question. Car, a-t-il indiqué, il s’agit là d’une question cruciale qui concerne la population congolaise.

Afin de prouver l’adhésion de Makabana au changement de la Constitution, une marche, avec pour point de chute le domicile de Pierre Mabiala, a couronné le meeting.

Guy-Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : L'assistance lors du meeting. Photo 2 : La marche d'adhésion pour le changement de la Constitution. Photo 3 : Les officiels pendant le meeting à Makabana. (© Adiac)