Retombées des événements du 30 décembre: le pasteur Mukungubila arrêté en Afrique du SudJeudi 15 Mai 2014 - 17:24 L’homme de Dieu a été arrêté chez lui à Mondeor dans la banlieue sud de Johannesburg où il s’est retiré avec sa famille après les événements du 30 décembre 2013. Alors qu’il se la coulait douce en Afrique du Sud en attente de la réponse à sa demande d’asile, le pasteur Mukungubila du Ministère de la Restauration à partir de l'Afrique noire est aux arrêts depuis le 15 mai dans ce pays. L’intéressé qu’on présente comme le cerveau moteur des attaques perpétrées le 30 décembre 2013 à Kinshasa, Kindu et Lubumbashi se trouve depuis son arrestation entre les mains de la police sud-africaine agissant sous mandat de l’Interpol. Il a été présenté devant le tribunal de Johannesburg accusé « d'entretenir un groupe de mercenaires pour déstabiliser le pouvoir en place en RDC ». Étant entendu qu’aucun mandat d’arrêt ne lui a été brandit à son arrestation, les proches du pasteur Mukungubila ont dénoncé les méthodes utilisées par la police sud-africaine. Pour eux, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un enlèvement dans la mesure où les policiers étaient en grand nombre et ont escaladé la clôture de sécurité. D’après son avocat sud-africain Ashraf Essop, son client avait été arrêté à son domicile à Mondeor (banlieue sud de Johannesburg) « sur demande des autorités congolaises ». Dans les milieux proches du bureau du pasteur, l’on est convaincu que c’est de Kinshasa que serait venue la sollicitation de faire arrêter le pasteur Mukungubila. Ce dernier, indiquent ses partisans, avait introduit sa demande d’asile en bonne et due forme tel que cela est prouvé par le récépissé qui lui a été délivré. Tout tournerait autour de l’extradition du pasteur que Kinshasa accuse d’avoir commandité et planifié les attaques du 30 décembre dans plusieurs sites stratégiques à Kinshasa, Kindu et Lubumbashi. Pour l’avocat du prophète, il n’y a pas lieu d’extrader son client pour autant qu’il bénéficie d’une protection provisoire qui lui donne le droit de rester en Afrique du Sud. Sans confirmer l’arrestation, le gouvernement a toutefois reconnu « qu'un mandat d'arrêt international était bien lancé contre le pasteur Paul-Joseph Mukungubila » après les attaques du 30 décembre. L’on signale aussi que la Police nationale congolaise avait, dans la foulée desdits événements, arrêté plusieurs partisans du pasteur à travers le pays. Douze autres dont six de ses huit femmes seraient toujours en détention depuis le début de l’année à Lusaka où ils s'étaient enfuis. Pour rappel, des personnes qui se présentaient comme des adeptes du prophète avaient lancé simultanément, le 30 décembre 2013, des assauts notamment à la radiotélévision nationale et à l'aéroport de N'Djili à Kinshasa, mais aussi à Kindu et à Lubumbashi. La riposte de l'armée fut sanglante.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Pasteur Mukungubila |