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Jean-Marc Ayrault vante le modèle français en matière de droit des femmes de troisième générationLundi 3 Mars 2014 - 0:00 Dès sa prise de fonction comme Premier ministre, Jean-Marc Ayrault a réuni le comité interministériel aux droits des femmes (CIDF) dont l’objectif était de définir et de présenter la vision française de l’égalité entre les femmes et les hommes. Un modèle qui peut inspirer d’autres pays de la Francophonie. Ce rendez-vous a été la première des actions inscrivant les droits des femmes dans les politiques publiques Après les droits civiques reconnus à la Libération, après les droits économiques et sociaux des années 1970-1980, le nouveau gouvernement socialiste voulait définir des « droits porteurs d’égalité réelle pouvant constituer une troisième génération » des droits des femmes. Le nouveau modèle français des droits des femmes « La promotion des droits des femmes est un enjeu pour notre société et la politique d’égalité entre les sexes. Elle doit être un pilier du nouveau modèle français », a déclaré Jean-Marc Ayrault. Sous l’intitulé « Pour une troisième génération des droits des femmes : vers une société de l’égalité », le Premier ministre engageait tous les ministres. Les décisions prises étaient la traduction des propositions de chacun. Et ce premier CIDF aboutissait à une série de mesures déclinées en six axes : 1. S’attaquer aux inégalités dès le plus jeune âge 2013 aura été une année de mobilisation pour « l’égalité à l’école » en association avec l’ensemble des acteurs éducatifs et associatifs ainsi que les mouvements de la jeunesse. Parmi les actions mises en œuvre, notons, entre autres, un programme « ABCD pour l’égalité » pour les élèves de la grande section de maternelle au CM2, et un plan d’action permettant de rendre pleinement effective l’éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées. 2. Alléger les contraintes de la vie quotidienne des femmes et lever les obstacles à l’égalité professionnelle À l’issue de la négociation avec les partenaires sociaux sur la qualité de la vie au travail et l’égalité professionnelle, un projet de loi-cadre sur les droits des femmes a été présenté par le gouvernement. Il s’agissait, entre autres, de faire évoluer les modes de garde des jeunes enfants, le dialogue social dans l’entreprise et de repenser les incitations fiscales et sociales pour ne pas entraver le niveau d’activité des femmes. 3. Placer la réduction des inégalités au cœur de la démocratie sanitaire Les femmes ont une espérance de vie supérieure aux hommes. Pourtant, elles se perçoivent en moins bonne santé que les hommes et déclarent plus de maladies. Elles ont aussi un taux de renoncement aux soins pour des raisons financières plus important. Des campagnes de prévention, de sensibilisation et d’information ont été envisagées dès le plus bas âge, avant l’exposition aux risques. Par ailleurs a été visée l’amélioration du dépistage des maladies chroniques qui touchent particulièrement les femmes. 4. Protéger les femmes contre les violences Le président français, François Hollande, avait demandé au gouvernement de préparer et de mettre en œuvre un plan global pour les femmes victimes de violences visant à la fois à les informer et à les accompagner. Des mesures concrètes dans quatre domaines principaux ont été adoptées : simplification et accélération des procédures pénales en cas de violences, création de logements d’hébergement d’urgence, mise en place de moyens de communication dédiés (un numéro d’appel gratuit, site internet d’information, annuaire des associations de proximité), formation des personnels concernés (policiers, magistrats, enseignants, médecins). 5. Décliner l’égalité dans tous les pans de l’action publique L’exigence de parité était à prendre pleinement en compte dans les réformes institutionnelles. Chaque ministère a été chargé d’adopter un plan d’action pour permettre la mise en œuvre de la parité, des principes d’action de l’égalité entre les femmes et les hommes qui seront diffusés par l’ensemble des ministères auprès de leurs opérateurs. 6. Affirmer les droits des femmes au niveau international La France s’est engagée à faire des propositions pour définir un cadre permettant d’assurer une véritable « diplomatie des droits des femmes ». Par exemple, apporter son soutien à l’adoption par le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen d’une directive relative à un meilleur équilibre femmes-hommes parmi les administrateurs non exécutifs des sociétés cotées en bourse. Noël Ndong |