Enjeux de l’heure : seuls 599 partis et 77 regroupements politiques participeront aux élections

Lundi 14 Mai 2018 - 17:06

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La liste des formations et regroupements politiques légalement reconnus en République démocratique du Congo (RDC) a été publiée, le 11 mai, au Journal officiel.

Lentement mais sûrement, le processus électoral est en train de s’éclaircir au regard des dernières évolutions qui assurent quant à la tenue des scrutins, d’ici au 23 décembre. Après la promulgation par le chef de l’État de la loi portant répartition des sièges, la publication, le week-end dernier, au Journal officiel de la liste des partis et regroupements politiques légalement reconnus en RDC est venue booster le processus électoral et ôter les dernières appréhensions qui pesaient encore, en rapport avec le respect par la Céni du calendrier électoral. Plus d’un mois après le dépôt à la Céni de cette liste par le vice-Premier ministre chargé de l'Intérieur, la voilà qui vient d’être revêtue du sceau de la légalité tel que consacré par sa publication au Journal officiel.

Il ressort de cette liste que seulement 599 partis et 77 regroupements politiques enregistrés au ministère de l'Intérieur vont participer aux élections de décembre. La plupart ont été, pour des raisons diverses d’irrégularités, radiés de la liste. Cependant, la liste définitive publiée au Journal officiel et transmise au ministre de l’Intérieur contient bien des surprises. C’est notamment le cas de l’UDPS. Ce parti politique se présente avec ses quatre courants, tous pris en compte. Donc, il faudrait désormais compter avec l’UDPS/Tshisekedi, l’UDPS/Kibassa, l’UDPS/Tshibala et l’UDPS/Rénové de Valentin Mubake. Au ministère de l'Intérieur, on allègue que cette façon de faire était dictée par le souci de ne léser aucun courant de ce grand parti, afin que tout le monde ait droit au chapitre. Toutefois, il appert que l’UDPS/Tshisekedi et l’UDPS/Tshibala se revendiquent d’une même enseigne et d’une même adresse. Une situation que l’autorité de tutelle (entendez le ministère de l'intérieur) est appelée à régler avant qu’il ne soit trop tard.

L'autre hiatus décelé sur cette liste, c’est l'omission de la plate-forme « Ensemble pour le changement » de Moïse Katumbi. Les membres de ce regroupement politique trouvent cependant justifiée sa non-prise en compte, pour la simple raison qu’il n’avait pas vocation à être une plate-forme électorale. Toutefois, ils se sont félicités que les regroupements politiques qui y sont affiliés soient repris sur cette liste à l’instar du G7, de l’Alternance pour la République ou encore de l’Alliance des mouvements Kongo.  

Notons qu'une autre absence à épingler et qui a suscité des remous, c’est celle de la plate-forme « Le centre » de Germain Kambinga qui brasse une vingtaine de partis politiques. Ses responsables ne s’expliquent pas qu’elle ne soit pas reconnue, alors qu’ils ont remis à qui de droit les actes notariés la créant et respecté toute la procédure administrative en la matière. Afin d’avoir gain de cause, ils se réservent le droit d’user de toutes les autres voies de recours, conformément à la loi.             

Alain Diasso

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