Activités minières : un appel du pied de la Gécamines aux entreprises américaines

Après la page de la révision du code minier, l’heure est désormais à l’offensive commerciale. La légère remontée des cours des matières premières redonnent de l’appétit aux différents acteurs du secteur. Par ailleurs, il y a aussi les résultats plutôt intéressants de l’exercice 2017. En effet, le rapport de la Chambre des mines indique une production minière en hausse : 1 571 tonnes de coltan, 73 900 tonnes de cobalt, 12 293 tonnes de cassitérite. En plus de voir sa production en hausse, le pays présente également de nombreuses opportunités, dont la disponibilité sur le territoire national de 34 % des réserves mondiales de coltan et plus de 60 % des réserves mondiales de cobalt. Il faut signaler une baisse de la production de wolframite, à peine 194 tonnes en 2017 alors que le volume produit en 2007 s’établissait à 1 200 tonnes par an.

L’ensemble des potentialités minières place la RDC en position de force dans le développement de certaines chaînes de valeur, dont la transition énergétique, les nouveaux usages digitaux et même de communication. S’adressant au parterre d’hommes d’affaires, Albert Yuma a fait remarquer qu’il n’existe pas de substance de substitution à ces produits stratégiques.     

En définitive, la porte est ouverte aux investisseurs américains et européens. Selon Albert Yuma, le président américain, Donald Trump, a affiché une réelle volonté de diversifier et de sécuriser la chaîne d’approvisionnement des États-Unis d’Amérique. Saisissant ainsi la balle au bond, le président du conseil d’administration de la Gécamines et président de la Fédération des entreprises du Congo a présenté la cartographie minière du pays aux opérateurs économiques américains. Même si les Chinois restent pour l’heure majoritaires, la RDC ne ménage aucun effort pour diversifier les investissements dans ce secteur. Il a profité justement de cet auditoire pour évoquer la possibilité d’envisager des partenariats avec des entreprises américaines pour développer des projets de fourniture des minerais. Dans la délégation congolaise en Amérique, il faut signaler la présence des parlementaires et représentants de la présidence de la République et du ministère des Mines.