![]() Disparition : décès à Bruxelles d’André Boboliko LokongaSamedi 31 Mars 2018 - 16:00 Le sénateur a tiré sa révérence, le 30 mars, à 2 heures du matin, à son domicile de la capitale belge, indiquent des sources.
En séjour prolongé en Europe pour des raisons médicales, c’est à Bruxelles qu’il a finalement rendu l’âme, à l'âge de 83 ans, en dépit des énergies dépensées pour tenter de conjurer le mauvais sort. Mais hélas ! Dans les milieux syndicalistes et politiques, c’est la consternation. Syndicaliste des premières heures ayant eu à présider l'Union des travailleurs du Congo, André Boboliko aura laissé des traces indélébiles d’un battant qui savait défendre la cause des masses laborieuses. Il a su transposer sa lutte syndicale en politique en œuvrant contre les inégalités sociales et pour l’instauration d’une vraie justice sociale. Né le 15 août 1934 à Lobamiti, dans le Bandundu (ouest de la RDC, à l'époque Congo belge), André Boboliko Lokonga justifie d’un cursus politique digne d’éloges. Cet ancien dignitaire de la deuxième République a présidé le Conseil législatif (Assemblée nationale) avant d’être promu premier commissaire d'État (Premier ministre) du Zaïre, du 6 mars 1979 au 29 août 1980. En 1990, avec le retour du multipartisme, il passe à l'opposition et crée, avec Joseph Ileo, le Parti démocrate et social chrétien, l'un des plus anciens partis d'opposition congolais. De 1992 à 1997, avec la démocratisation du pays, il fut porté à la vice-présidence du Haut conseil de la République - Parlement de transition né de la Conférence nationale souveraine. Boboliko Lokonga finit sa carrière politique au Sénat issu des élections organisées en 2006. Alain Diasso Légendes et crédits photo :L'ex-Premier ministre Bo-Boliko Lokonga (à droite) aux côtés du Roi Baudouin en 1980 Notification:Non |